Grenades assourdissantes, gaz lacrymogènes, charges de police. Samedi, le gouvernement du Montenegro a choisi de réprimer dans la violence une manifestation de l’opposition qui réclamait la démission du Premier ministre Milo Djukanovic et la tenue d’élections « libres et démocratiques ».
Une lourde odeur de gaz lacrymogènes et de fumées planait samedi soir dans les rues du centre du Podgorica, la capitale du Montenegro. A 22h, la police a violemment dispersé les 8 000 personnes qui avaient répondu à l’appel des partis d’opposition pour demander la formation d’un gouvernement d’union nationale et la tenue d’« élections anticipées, libres et démocratiques ». C’est la troisième fois que l’opposition descendait dans les rues en une semaine. Les législatives sont normalement prévues pour début 2016.
Certains manifestants auraient tenté de pénétrer dans le Parlement, solidement gardé par la police spéciale. Le rassemblement avait pourtant commencé dans le calme, place de la République. Des drapeaux de toutes les communautés nationales du pays – monténégrins, serbes, mais aussi bosniaques – flottaient dans la foule. Les dirigeants de plusieurs partis d’opposition avaient fixé un ultimatum pour la démission de Milo Djukanovic, au centre du pouvoir monténégrin depuis 1991.
Le Premier ministre aura choisi de répondre par la violence. Vers 23h, des affrontements se poursuivaient dans certains quartiers. Des arrestations ont eu lieu et les hôpitaux de la ville auraient pris en charge de nombreux blessés. Le bras de fer entre le gouvernement et l’opposition va donc se poursuivre dans les prochains jours.
A reblogué ceci sur Le blog du communiste-ouvrier du Cambrésis.
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