L’Humanité, 6 octobre 2015 :
Face à l’annonce par l’entreprise de supprimer 2900 postes, accusant les pilotes de ne pas vouloir négocier, l’ensemble des salariés de la compagnie ont manifesté unis et solidaires.

«C’est le début de la fin. » Pour Véronique Amon, secrétaire générale du SNPL, syndicat majoritaire chez les pilotes d’Air France, la voix sur laquelle s’engage la direction organise « la mort à petit feu » de la compagnie. « Air France-KLM était la première compagnie du monde dans les années 2000 et en proposant de baisser les salaires et les conditions de travail tous les trois ans, nous allons être relégués en deuxième division. » Hier, devant les élus du groupe réunis en comité central d’entreprise, les dirigeants de la compagnie aérienne ont en effet annoncé un plan de restructuration entraînant la suppression de 2 900 postes : 300 pilotes, 900 hôtesses et stewards, 1 700 personnels au sol. Ce plan avait déjà été dévoilé en pointillé vendredi dernier devant le conseil d’administration, Air France renvoyant aux pilotes la responsabilité de sa mise en place. Le premier ministre et le ministre de l’Économie y ajoutant quelques couches, l’État étant actionnaire à 17,6 % d’Air France. Pour eux, les pilotes auraient refusé de négocier le plan « Perform 2020 », obligeant la direction à se résigner à un « plan B » de réduction d’activité.
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