Intervention au nom de l’Initiative Communiste-Ouvrière lors du rassemblement « bienvenue aux réfugiés » le 12 septembre à Besançon :
Cher(e)s camarades,
Chaque jour, on apprend un nouveau drame aux frontières de l’Europe avec des images terrifiantes d’hommes, de femmes et d’enfants morts en tentant de traverser la Méditerranée pour fuir les guerres, les dictatures et la misère. L’image d’Aylan Kurdi, ce petit garçon syrien de trois ans retrouvé noyé sur une plage de Turquie a fait le tour du monde et est le symbole de ces milliers d’anonymes originaires de Syrie, d’Afghanistan, d’Érythrée, du Congo, du Soudan, d’Ukraine, ou d’ailleurs qui risquent leurs vies pour chercher une vie plus sûre en Europe.

Bien des politiciens accusent, comme après la découverte de 71 cadavres dans un camion à la frontière entre la Hongrie et l’Autriche, les passeurs. Les mafieux qui s’enrichissent sur le dos de la misère humaine sont effectivement des criminels, mais ils n’existent et ne peuvent se livrer à leur odieux trafic que grâce à la politique xénophobe et criminelle des Etats européens qui, plutôt que d’apporter une aide aux réfugiés, ferment les frontières et renforcent les contrôles. En Hongrie, en Grèce ou en Macédoine, on peut voir avec quelle violence les Etats européens s’en prennent aux familles de réfugiés, comme on peut voir de nouveaux rideaux de fer s’ériger en Hongrie qui s’ajoutent à ceux des enclaves espagnoles au Maroc comme à Ceuta et Melilla. On peut voir aussi, à Calais, à Paris et ailleurs en France comment l’Etat traite les réfugiés, comment, y compris des enfants, parce qu’ils n’ont pas la bonne carte d’identité, sont privés de leurs droits fondamentaux à la protection et à l’éducation.
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