Liberté Algérie, 10 août 2015 :
Le conflit s’éternise, sans qu’un début de solution se profile, malgré la médiation de l’union locale UGTA, des pouvoirs publics, de l’inspection du Travail et du parquet du tribunal d’El-Hadjar.
Un groupe de travailleurs d’Ampta (ex-Tuberie sans soudure) d’El-Hadjar a tenté, hier matin, d’occuper les portes d’accès au site sidérurgique, mais en a été empêché par les éléments de la Gendarmerie nationale, présents en force sur les lieux, a indiqué une source proche de la direction d’ArcelorMittal.
Cette source signale que les travailleurs de l’ex-Tuberie sans soudure, qui sont en grève depuis le début du mois de mai, avaient annoncé la poursuite de leur mouvement lors de l’assemblée générale qu’ils avaient tenue dans l’enceinte de leur unité, jeudi. Lors de cette réunion, les travailleurs d’Ampta, qui avaient été obligés de libérer les lieux une première fois, mercredi, sur réquisition du parquet d’El-Hadjar, ont menacé de fermer les accès du site industriel de nouveau et autant de fois qu’il le faudra, si leurs revendications socioprofessionnelles ne sont pas satisfaites, souligne notre source.
La présence de la force publique aux portes du complexe sidérurgique, bien avant la venue de la soixantaine de manifestants, renseigne sur la prise de position des autorités locales dans le conflit, qui oppose les travailleurs de l’ex-Tuberie sans soudure à leur employeur.
Un conflit qui s’éternise, sans qu’un début de solution se profile, malgré la médiation de l’union locale UGTA, des pouvoirs publics, de l’inspection du Travail et du parquet du tribunal d’El-Hadjar, lesquels ont tenté, chacun de son côté, de concilier en vain les deux parties.
Le syndicat d’entreprise, dont deux membres, à savoir le secrétaire général ainsi que le président du comité de participation, ont fait récemment l’objet d’une mesure de licenciement au motif d’“incitation à la violence et d’appel à la poursuite d’un mouvement de grève illégal”, persiste à réclamer l’aval de la plateforme de revendications en 22 points, qu’il a soumis à la
direction.
Cela alors que cette dernière affirme que la plupart des exigences des représentants des travailleurs ont été satisfaites, à l’exception de la prime de panier et de l’allocation relative à la femme au foyer.