Tract de l’Initiative Communiste-Ouvrière :
Selon les derniers chiffres, le bilan de l’attentat à Suruç s’élève à 33 morts et une centaine de blessés. Le 20 juillet, Daesh a commis un nouvel attentat, ciblé contre de jeunes militantes et militants qui, à l’appel de la Sosyalist Gençlik Dernekleri Federasyonunun, se rendaient à Kobanê pour aider à sa reconstruction et apporter de l’aide humanitaire sous forme de jouets et de livres pour les enfants de la ville. Peu avant l’explosion, ces jeunes militantes et militants avaient déployé une banderole où on pouvait lire : « Nous avons défendu Kobanê ensemble, nous reconstruisons Kobanê ensemble ». La plus jeunes des victimes, Okan Pirinç, n’avait pas encore 18 ans.
Parmi les victimes de l’attentat, des militantes de l’ESP (Ezilenlerin Sosyalist Partisi) comme Ece Dinç et Büşra Mete, des militants du SKP (Sosyalist Yeniden Kuruluş Partisi) comme Uğur Özkan, des membres du HDP (Halkların Demokratik Partisi) comme Cemil Yıldız, Duygu Tuna, Ferdane Kılıç et son fils Nartan Kılıç ou des anarchistes comme Alper Sapan. Parmi les victimes, certaines se réclamaient du marxisme, d’autres de l’anarchisme et d’autres n’avaient pas forcément de théories bien arrêtées mais rêvaient d’un autre monde, d’un monde de liberté et d’égalité. Toutes et tous vomissaient l’obscurantisme religieux de Daesh et le régime autoritaire d’Erdogan. Certains d’ailleurs avaient affronté les forces de répression lors de précédentes luttes en Turquie. Toutes et tous, par solidarité internationaliste, voulaient contribuer à la reconstruction de Kobanê, ville symbole de la résistance contre les fanatiques de Daesh. Toutes et tous voulaient, au-delà de Kobanê, construire un monde libéré de la misère, de l’exploitation, et de l’oppression.