L’Humanité, 11 juillet 2015 :
Ce devait être une fête populaire du « non », c’est devenu un rassemblement militant pour dénoncer le « recul » de Tsipras. Ce vendredi 10 juillet au soir, alors que les députés débattaient à la Vouli du mandat de négociation du gouvernement grec à l’Eurogroupe et au Conseil européen du 12 juillet, échéances cruciales pour le pays, quelques milliers de personnes se sont rassemblées, place Syntagma, dans une ambiance plutôt tendue.

L’essentiel des troupes était composé des syndicalistes du PAME et des étudiants du MAS, liés au Parti communiste grec (KKE), qui avait appelé, le 5 juillet, à l’abstention, des trotskystes d’Antarsya et dans une moindre mesure de militants de Syriza situés à la gauche du parti. C’est dans les rangs du KKE, où l’on dénonce la « trahison », maintes fois annoncée, de Tsipras, que les propos sont les plus durs. « Comme prévu, Syriza capitule et tourne le dos aux travailleurs qui souffrent de l’austérité », s’indigne Panayotis Talabekos, restaurateur, membre du PAME. Du côté d’Antarsya, qui avait appuyé le choix du référendum et milité activement pour le « non », on se montre tout aussi critique. « Nous continuons à nous battre contre tout nouveau mémorandum, après ce vote massif contre l’austérité, contre les diktats de l’UE et du FMI, insiste Yanis Sifakakis, de la coordination du parti d’extrême-gauche. Syriza veut transformer notre ‘non’ en ‘oui’ et céder aux créanciers. Il faut aller de l’avant, plutôt que de battre en retraite ! ».
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