Rtbf.be, mercredi 18 mars 2015
L’entreprise Magotteaux à Vaux-sous-Chèvremont vient de connaître deux arrêts de travail en deux jours. Les ouvriers craignent le licenciement d’un délégué syndical. Selon la direction, il ne s’agit que de rumeurs sans fondement. Mais elles ont suffi à alourdir le climat social, déjà très sombre.

Lundi, les ouvriers sont partis en grève, sur base de rumeurs à propos d’un C4 envoyé au président de la délégation syndicale FGTB. La direction a démenti, de façon catégorique. Elle a même annoncé un avis officiel, qui serait publié aux valves de l’entreprise. Et le travail a repris. Mais ce mardi, faute d’un document dûment affiché, les travailleurs se sont une deuxième fois croisés les bras, jusqu’à obtenir satisfaction.
L’épisode en dit long, sans doute, sur le climat, au sein des fonderies Magotteaux. Le dialogue social est particulièrement ardu, dans cette usine qui emploie encore trois cent vingt personnes, et qui fabrique des pièces de broyeurs et de concasseurs pour l’industrie lourde. Le regain de tension s’explique, peut-être par la négociation qui doit s’engager, cette semaine encore, pour fixer les modalités de la prime de résultat, pour l’année en cours, et plus globalement, sur la grille des salaires. A la suite d’une restructuration, voici cinq ans, le système des hausses barémiques n’a plus été appliqué. La question du pouvoir d’achat est donc particulièrement délicate.
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