Le Dauphiné, le vendredi 15 mars 2015
«Les résultats de l’entreprise sont florissants et on ne comprend pas pourquoi les cravatés ont droit à leur part du gâteau et pas les ouvriers », affirmait Cédric Goncalves, délégué syndical CGT à la Lyonnaise des Eaux.
Les ouvriers étaient venus des différents sites isérois pour répondre au préavis de grève de la CGT et de la CFDT. Ils étaient postés devant le site de Bourgoin-Jallieu, hier matin. Cette date a été choisie car, hier, le groupe Suez environnement, qui possède la Lyonnaise des Eaux, a annoncé que sa filiale porterait le même nom que le groupe.
Deux sons de cloche
La négociation annuelle obligatoire qui se déroule à l’échelle nationale n’a pas abouti après trois rencontres. Les ouvriers dénoncent une augmentation individuelle de 1 % pour les encadrants. « On nous a prétexté l’inflation à 0 % pour justifier le fait que cette année encore il n’y aura pas d’augmentation. Pourtant l’inflation est la même pour tous, alors pourquoi les cadres y auraient droit ? », s’interrogent les délégués syndicaux.
« Les ouvriers et les agents de maîtrise ont eu droit à une augmentation individuelle comme les cadres, celle des ouvriers s’élève à 0,6 % et celle des agents de maîtrise à 0,7 % », argumente Céline Leteissier, responsable de la communication de la société. « À cela s’ajoute une attribution d’un budget spécifique pour les bas salaires et les collaborateurs qui débutent, et des mécanismes de participation et d’intéressement ».
La Lyonnaise des Eaux a tout de même assuré son service hier.