Togo Site, 19 janvier 2015 :
‘’18 ans c’est trop, 18 ans ça suffit’’, ont scandé ce samedi les employés des sociétés WACEM, FORTIA, et Paper BAG, trois (03) sociétés de fabrication de ciments. C’était à travers une marche de protestation organisée à Tabligbo (80 km à l’Est de Lomé) pour réclamer de meilleures conditions de travail et de vie.
Marquant leur 6ème jour de grève ce samedi, les manifestants ont dénoncé les mauvaises conditions de travail qui leur sont imposées depuis 6 ans par WACEM, 13 ans par FORTIA et 3 ans par Paper Bag et ont réclamé des employeurs indiens, des primes de nuit et de poussière. Ils ont également exigé des promotions dans le travail, une assurance maladie et une déclaration à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
Partie de l’école Primaire publique de Tabligbo, la manifestation a chuté à la place de l’indépendance de la localité où s’est rassemblée une grande foule de manifestants en colère. Dans une déclaration adressée au Chef de l’Etat Faure Essozimna GNASSINGBE, le porte-parole de la Direction du Personnel de la société FORTIA, SEDONOU Kodjovi a appelé celui-ci à s’impliquer davanatage pour une résolution de ce conflit.
‘’Cette situation a conduit à un arrêt de travail qui est à son 6ème jour aujourd’hui (…) les doléances des travailleurs portent juste sur les minimas d’engagement que sont les dispositions de la convention collective professionnelle du Togo à savoir, des contrats de travail tels que régis par le Code du travail, la déclaration à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), l’application de la vie conventionnelle, l’avancement, les visites médicales annuelles pour ne citer que ceux là ‘’, a-t-il souligné.
‘’On ne peut s’empresser de constater le désintérêt total de notre employeur au bien-être des travailleurs et au développement de notre pays (…) c’est dans cette logique que nous avons jugé plus que nécessaire de vous tenir personnellement informer, le plus tôt possible qu’au moment où vous ne cessez de vous battre pour bâtir le Togo, l’employeur de nationalité indienne de WACEM et de FORTIA, à qui nous avons chaleureusement offert notre légendaire hospitalité, ne trouve aucun inconvénient à le détruire’’, a poursuivi le porte-parole devant des centaines de manifestants qui avaient entre leurs mains une banderole sur laquelle on pouvait lire : ‘’Non à l’esclavage, Non au travail précaire, Respectez les droits des travailleurs WACEM, FORTIA et PP BAG’’.
Le délégué syndical de WACEM, et porte-parole de la direction du personnel, Kodjo LABODJA a lui, déploré, ‘’ le manque de communication ‘’avec les employeurs.
Les manifestants grévistes ont donné un délai d’une semaine aux responsables indiens pour satisfaire leurs doléances et on menacé de les contraindre à la démission, si non.
Pendant le rassemblement, deux ex-ouvriers victimes d’accident de travail dans ces sociétés, ont été présentées aux manifestants. Il s’agit d’un ouvrier licencié après avoir perdu le bras gauche sectionné par une machine et un autre dont le bras gauche a été écorché par la même machine.
A reblogué ceci sur The international informant.
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