Molenbeek: l’état de santé des grévistes sans-papiers se dégrade

Belga, 2 janvier 2015 :

L’état de santé des 50 sans-papiers qui ont entamé une grève de la faim le 16 novembre dernier dans un squat de Molenbeek-Saint-Jean, continue de se dégrader.

Selon une médecin qui les suit, ils sont à présent entrés dans la phase la plus critique et la plus dangereuse de leur action et risquent notamment des altérations de la fonction rénale, de l’hypertension, des lésions cérébrales irréversibles, des troubles respiratoires et le coma. Les 50 grévistes de la faim font partie d’un groupe de 200 personnes sans-papiers qui se sont réunies au sein de l’organisation Voix des Sans-Papiers et qui exigent leur régularisation.

« Après un mois de grève de la faim, les grévistes entrent dans la phase la plus dangereuse de leur action. Nous craignons beaucoup l’apparition du syndrome de Wernicke-Korsakoff, une pathologie qu’on retrouve notamment chez les gens mal nourris et qui est dû à une carence de vitamines. L’encéphalopathie pouvant s’en suivre est susceptible de conduire à la mort en quelques jours ou en quelques semaines. Elle peut également engendrer des lésions cérébrales irréversibles », a indiqué le docteur Chris Depredomme, de Médecine pour le peuple à Molenbeek et qui suit les grévistes.

« Nous redoutons également des hémorragies internes ou des voies urinaires et la diminution du taux de sucre dans le sang pouvant conduire au coma. Enfin, les grévistes souffrent d’importantes douleurs dans les muscles et les os, ainsi que de dépression », a-t- elle conclu.