Metro, 21 décembre 2014 :
Les chauffeurs routiers bloquent depuis jeudi soir le péage de Saint-Arnoult, dans les Yvelines. Objectif de la mobilisation : peser sur les négociations salariales avec le patronat.
Galère sur les routes. En cause : la mobilisation de la CFDT Route, premier syndicat qui représente 32% des salariés du secteur. Depuis jeudi soir 20h, quelque 300 chauffeurs routiers bloquent dans les deux sens le péage de Saint-Arnoult, dans les Yvelines, sur l’A10. « On verra pour demain », confie pour metronews Fabian Tosolini, secrétaire national de la FGTE. Un coup d’éclat qui devrait durer toute la nuit juste avant les fêtes de fin d’année.
Au cœur du conflit, les négociations salariales avec la direction. Les syndicats réclament 100 euros net de pouvoir d’achat mensuel supplémentaires pour l’ensemble des salariés. Concrètement : une revalorisation de 5% et un taux horaire minimum de 10 euros brut. Début décembre, la CFDT a claqué la porte de la dernière négociation avec les organisations patronales. Elle a jugé « inacceptables et irrespectueuses » leurs propositions. A l’appui de leurs revendications, les transporteurs évoquent la disparition de l’écotaxe, le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) et la chute des cours du pétrole sous les 60 dollars le baril. Autant d’éléments qui contribuent à améliorer les conditions financières du secteur.
Une mobilisation qui exprime un véritable ras-le-bol. « C’est un coup de semonce pour dire au patronat qu’il doit revenir à la raison et que les salariés ne vont pas se laisser faire, affirme Thierry Cordier, secrétaire général de la CFDT Route pour metronews. On attend une véritable prise de conscience et des propositions sérieuses. » Le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies, a précédemment demandé aux organisations patronales et syndicales de « reprendre le dialogue dans un esprit de responsabilité » avec l’espoir « que la négociation sociale permette de parvenir à un accord sur la question salariale ». Peine perdue pour la CFDT. « Cela fait trois mois que l’on essaie de négocier, le problème perdure depuis 2010. Il y a une paupérisation du métier et une importante perte de pouvoir d’achat des salariés qui ne peuvent plus rester en l’état », s’insurge le syndicaliste.
La prochaine réunion avec le patronat est prévue le 20 janvier, soit deux jours avant une autre grève des routiers lancée par une intersyndicale, mais cette fois sans la CFDT. Un mouvement qui pourrait quant à lui durer si les propositions du patronat n’évoluent pas.
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