« Affaire Le Paon » : La CGT ce n’est pas ça !

Article publié dans « Le Métallo », bulletin de la CGT PSA Sochaux :

A Sochaux, des centaines de syndiqués CGT, qui pour certains gagnent à peine 1200 €, consacre 10 €, 12 € ou plus, chaque par mois à leurs cotisations syndicales pour être organisés, défendus, solidaires.

Des dizaines de militants agissent bénévolement au service de leurs collègues de travail, et souvent aux prises avec la discrimination antisyndicale, sans en attendre ou en retirer le moindre avantage matériel.

Lorsqu’ils se déplacent pour remplir leur mission beaucoup prennent sur leurs propres deniers sans demander le remboursement de leurs frais d’essence ou d’autoroute.

Car nous considérons que les cotisations des syndiqués sont précieuses et doivent être utilisées au mieux pour l’information et la défense des salariés.

Nous tous, qui assurons le financement de l’activité de la CGT, sommes plutôt fiers que nos dirigeants natio-naux, y contribuent avec une paie CGT plafonnée à 2300 € alors que leurs fonctions peuvent s’assimiler à celles de cadres supérieurs.Aussi, nous sommes choqués de la somme de 130 000 € annoncée par la presse, concernant les travaux au domicile de Thierry Lepaon. S’il est normal que le logement parisien d’un secrétaire général venu de province soit assuré par l’organisation, les dépenses engagées sont manifestement disproportionnées.

La CGT que nous faisons vivre chaque jour dans les ateliers et services ne ressemble pas à ça.

Nous sommes en colère : la direction nationale, en prenant cette décision sans en référer à personne, a abimé l’image de la CGT, tendant aux partisans du re-cul social le bâton pour nous battre. Cette affaire ne manquera pas d’être utilisée sans vergogne par ceux qui voudraient discréditer toute la CGT et affaiblir le combat des salariés pour leurs droits et salaires.

Pour notre part, nous continuerons d’agir pour que la CGT reste le bel outil de défense que nous ont légué nos anciens, et qui est aujourd’hui indispensable face à l’appétit du MEDEF et aux mesures antisociales du gouvernement.