Métro, 17 septembre 2014 :
Depuis plusieurs mois, les salariés sans-papiers de ce salon de coiffure et de manucure sont en grève et occupent leurs locaux. Ils dénoncent la « mafia » qui règne sur ce quartier, où sont installés des dizaines de salons de coiffure. Mais leur activisme commence à déplaire.
« Je vais vous décapiter, vous et votre famille. Vous ne devriez pas vous mêler des affaires du quartier. » Mardi soir, comme tous les jours, la syndicaliste Marilyne Poulain (CGT) se rend au salon de coiffure du 57 boulevard de Strasbourg (10e), où les 18 employés du « New York fashion » occupent leurs locaux depuis le 24 juillet. Tous sont sans papier, venus de Guinée, du Nigeria, du Mali et même de Chine. Alors qu’ils dénonçaient leurs conditions de travail et réclamaient un contrat, synonyme de régularisation, leur patron a décidé de liquider l’entreprise.