SNCF : Qui sont les preneurs d’otages ?

Syndicat CGT des Cheminots de Versailles :

Après une semaine de grève à la SNCF, on commence à entendre revenir cette ritournelle immonde sur les « cheminots-grévistes-privilégiés-qui-prennent-les-usagers-en-otage », à propos de la tenue du BAC.

GreveSncf

A cela nous devons retourner la question : Qui sont vraiment ceux qui prennent les usagers en otage ?

Car en vérité c’est bien le gouvernement qui se sert des usagers comme de boucliers humains, pour se cacher derrière eux en faisant porter sur nos épaules les désagréments qu’ils subissent suite à la grève.

Cela fait plus d’un an que les cheminots luttent contre cette réforme ferroviaire, au travers de grèves de 24h et d’une immense manifestion parisienne, qui a réunie près de 15% des effectifs cheminots sur le pavé.

Rappelons quand même que pour enclencher une action de grève à la SNCF, il faut au moins 15 jours de délais pour prévenir l’entreprise en amont, alors ceux qui parlent de « grève surprise » sur les réseaux sociaux se ridiculisent absolument.

Le gouvernement a juste nié l’évidence de cette mobilisation ascendante et n’a entamé aucune négociations réelle avec les syndicats pour revoir sa copie.
Pire encore, il a sciemment décidé de faire passer sa loi en procédure d’urgence au début de l’été, sachant parfaitement que cela risquait de perturber la tenue des examens et même les premiers départs en vacances.

Soit ce choix politique, totalement irresponsable, est fait en toute conscience et démontre leur mépris pour les usagers, leur cynisme stratégique pour dresser les voyageurs contre les cheminots, soit ils n’en avaient pas conscience et cela démontre une incompétence tellement crasse, que c’est bien leur démission collective qui doit être à l’ordre du jour !

De plus, cette mise en scène d’un François Hollande (qui doit être l’homme le plus détesté de France après BHL), qui appelle les cheminots à la reprise pour permettre la tenue du BAC, alors que son gouvernement veut faire passer à la hussarde la semaine du BAC une loi visant à dissoudre la SNCF pour ouvrir le réseau à la concurrence sous prétexte d’obligation de l’Union Européenne, est ressentie à juste titre comme une provocation par les cheminots en lutte, et n’aura pour effet que de faire durcir le mouvement !

Rappellons quand même au président ses promesses de candidat, engagement numéro 5 :

« Je préserverai le statut public des entreprises détenues majoritairement par l’État (EDF, SNCF, La Poste…). Je demanderai à ce que soit adoptée, au sein de l’Union européenne, une directive sur la protection des services publics. Je protègerai les consommateurs pour rétablir la confiance des Français dans l’économie. »

Il est donc clair que ce gouvernement prend l’ensemble du pays en otage, en voulant faire passer sous la table une réforme visant à privatiser le réseau, les médias ont tenté de faire le black out sur les vrais enjeux de la grève, heureusement que les cheminots grévistes font tomber les masques depuis mardi !

Plus un pas en arrière : Cheminots, usagers, tous ensemble contre la casse de la SNCF et la privatisation du réseau !

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