Article publié sur le site de l’Initiative Communiste-Ouvrière :
Et voilà que face à la lutte des intermittents contre la nouvelle convention UNEDIC, face aux grèves qui se multiplient et menacent les profits réalisés lors des festivals, le MEDEF a fait savoir que si le gouvernement cède aux revendications, il quitterait l’UNEDIC. Rappelons tout d’abord que la nouvelle convention UNEDIC signée entre le patronat et une partie des syndicats ne s’en prend pas seulement aux intermittents du spectacle (artistes, mais aussi techniciens, ouvriers, employés, etc.) mais aussi aux travailleurs intérimaires, aux chômeurs âgés, et aux travailleurs licenciés. Une lutte d’ensemble de la classe ouvrière, surtout dans cette période où pas un travailleur ne soit assuré de ne pas pointer demain à Pôle Emploi, serait plus que nécessaire contre cette convention UNEDIC. La logique du patronat c’est on licencie, on supprime des emplois, on crée et on développe le chômage pour augmenter nos profits, et c’est à vous les travailleurs d’en payer le coût. La moindre des choses serait bien que ce soit les patrons qui paient pour assurer des revenus aux travailleurs privés d’emploi et licenciés !

Ainsi, comme un enfant gâté qui n’a pas eu sa glace, le patronat menace de bouder et de partir si on ne se plie pas à ses quatre volontés. Discours récurrent des patrons ! Si vous n’acceptez pas les baisses de salaire, on ferme la boîte ! Si vous ne remettez pas en cause les droits des travailleurs, on délocalise ! Si vous ne nous donnez pas encore plus de milliards, on part ! Etc, etc… Refrain du chantage patronal que l’on entend aux quatre coins du monde. En Chine, face à la monté des grève, on entend des capitalistes menacer de délocaliser au Vietnam, les grands actionnaires des mines parlent de quitter l’Afrique du Sud plutôt que d’accorder aux mineurs un salaire qui leur permette de vivre, en Argentine, en Roumanie, en Inde, même dans les pays où les salaires sont les plus bas, c’est le même refrain de la part des patrons. Et, malgré la crise qu’il nous font payer, leurs profits augmentent, augmentent et augmentent encore.
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