Mondial: gaz lacrymogènes à quelques heures du coup d’envoi

Le Point, 12 juin 2014 :

Le Brésil, « LE » pays du football, donne jeudi le coup d’envoi du Mondial à Sao Paulo où la police a dispersé un groupe de manifestants, à quelques heures du match d’ouverture Brésil-Croatie.

Le Mondial démarre dans un contexte troublé de grèves et de manifestations qui pourraient perturber le plus grand événement sportif de la planète avec les jeux Olympiques.

A Sao Paulo, des policiers anti-émeute ont tiré gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes contre un groupe d’une soixantaine de manifestants anti-Mondial qui venaient à peine de se rassembler aux abords d’une station de métro en chantant: « La Coupe n’aura pas lieu ».

Une journaliste américaine de CNN a été légèrement blessée par une capsule de gaz lacrymogène, a twitté le correspondant de la chaîne américaine à Sao Paulo.

Les manifestants voulaient bloquer une grande avenue menant au stade Arena Corinthians, où sera donné le coup d’envoi du Mondial en présence de 12 chefs d’Etat étrangers et du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

Plus d’un milliard de téléspectateurs répartis dans 200 pays suivront la cérémonie d’ouverture, prévue à 15H14 locales (18H14 GMT), pour environ 25 minutes, juste avant le match inaugural Brésil-Croatie à Sao Paulo à 20H00 GMT.

Des appels à manifester jeudi contre dans neuf des 12 villes hôtes du Mondial circulent sur les réseaux sociaux.

A Belo Horizonte (centre-ouest), des agences bancaires et commerces ont barricadé leur devantures par craintes d’actes de vandalisme.

Deux manifestations sont prévues à Rio de Janeiro, l’une dans le centre le matin, l’autre sur la plage de Copacabana dans l’après-midi, non loin du fan-fest de la Fifa.

Des grévistes de l’aéroport international Carlos Jobim/Galeao de Rio ont bloqué pendant un moment, la principale voie d’accès aux terminaux, provoquant un embouteillage et faisant manquer leur vol à des passagers.

A Natal (nord-est), une grève partielle des autobus provoquaient des files d’attentes.

Cette agitation pour le moment d’ampleur limitée laisse planer la menace d’une réédition des manifestations historiques qui avaient enflammé le Brésil en juin 2013 en pleine Coupe des Confédérations, la répétition grandeur nature du Mondial.

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