Article paru dans « Communisme-Ouvrier » n°44, bulletin de l’Initiative Communiste-Ouvrière :
Le 12 juin a lieu le coup d’envoi de la coupe du monde de football au Brésil. Jamais une coupe du monde n’a occupé autant le terrain des revendications de rues. Les mouvements sociaux et les syndicats prévoient de perturber cet événement, alors que le gouvernement Rousseff met la police et les militaires sur pied de guerre pour éviter toute contestation qui ternirait l’image du pays. Seulement, les forces de l’ordre ont également entrepris des grèves à moins de trois semaines du mondial, pour revendiquer de meilleurs salaires dans 14 états sur les 27 que compte le Brésil. Et ce ne sont pas les seuls. Les chauffeurs de bus, employés de musées, enseignants… rejoignent les luttes sociales et comptent bien paralyser le pays pendant le mondial.

Michel Platini est certainement plus fort pour taper dans un ballon que pour soutenir une population opprimée. Il a vite oublié ses origines de petit fils d’immigrés italiens et sa vie de prolo en Lorraine, pour demander récemment aux brésiliens de suspendre leurs « éclats sociaux » le temps du mondial : « Le Brésil, faites un effort pendant un mois, calmez-vous ! »Un peu mal à l’aise dans ses chaussures à crampons, l’ancienne star du foot français se rend compte, avec les autres dirigeants mondiaux du foot-business, que les autorités brésiliennes perdent le contrôle de la situation sociale. Déjà, le 18 juin 2013, alors que plus d’un million de brésiliens manifestaient contre l’augmentation du coût de la vie, le président de la FIFA Sepp Blatter, avait assuré que « le football est plus fort que l’insatisfaction des gens ». Cela semble de moins en moins vrai au Brésil.
Lire la suite →
WordPress:
J’aime chargement…