Luttes des travailleurs du champagne

L’Union, 26 avril 2014 :

Après un début de troisième semaine de grève durcie, les ouvriers des maisons de champagne Moët & Chandon ont repris le travail hier. Ceux de la maison Veuve Clicquot ont fait de même ce matin.

La rencontre des délégués CGT avec le président de Moët & Chandon, hier après-midi, a été plutôt fructueuse. « Elle a été rapide, car chaque partie savait où aller. Stéphane Baschiera, le président, a maintenu sa position, en se calant sur l’accord de la convention collective du champagne, mais nous sommes tombés d’accord sur un protocole de sortie de conflit », détaille Grégory Pichot, délégué CGT chez Moët & Chandon. En clair, la direction appliquera le 1 % d’augmentation de salaire conclu par le syndicat du champagne en début d’année, mais les délégués syndicaux ont obtenu un deuxième accord permettant d’apporter un complément de 0,5 % aux salaires. « Chacun a tenu ses positions. » Ce qui a permis une sortie de conflit dès hier matin et de reprendre l’activité de production sur les quatre sites de la maison.

Maintien d’un blocage majeur chez Vranken-Pommery

Chez Veuve Clicquot, Patrick Leroy atteste de la même sortie de conflit. « Nous avons, en partie, abouti dans nos négociations. Les salariés ont voté majoritairement pour une reprise du travail. De plus, avec Moët & Chandon, nous avons commencé le mouvement ensemble, nous le terminons ensemble. »

Du côté des ouvriers de Vranken-Pommery, en revanche, le conflit risque de s’éterniser jusqu’à la fin du mois de mai et le retour des salariés en congés. La réunion d’hier après-midi a révélé le maintien d’un blocage majeur : le versement d’un supplément d’intéressement. « La direction appliquera l’augmentation de salaires de 1 % et nous avons obtenu des avancées significatives pour l’harmonisation des salaires. Mais si nous arrêtons là, les ouvriers de Reims reprendront le travail sans avoir rien obtenu », conclut Noël Sainzelle, délégué syndical.

De ce fait, pour ne pas désolidariser les deux sites, la grève de sept quarts d’heure par jour est maintenue. Patrick Leroy a déjà fait savoir que les ouvriers des autres maisons (Moët et Veuve Clicquot) se montreraient solidaires de leur mouvement en se rendant sur le site de Reims le cas échéant.

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