Archives quotidiennes : 06/04/2014

Egypte : Les travailleurs luttent pour gérer la production

Texte traduit depuis l’anglais et transmis par un camarade (rédigé par Jano Charbel, journaliste du travail au Caire qui se définit comme anarcho-syndicaliste ) et qui énonce des reprises en mains par des ouvriers de la production.

Las de l’inaction du gouvernement concernant la renationalisation judiciaire de leurs entreprises, de nombreux travailleurs ont tenté de prendre les choses en mains au travers d’expériences d’autogestion – pour s’apercevoir que le gouvernement s’opposait activement à leurs efforts.

Le mois dernier les autorités ont stoppé une telle expérience à la Tanta Flax Company dont la renationalisation était attendue depuis plus de deux ans.

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Top 10 des salaires des patrons français

Il Boursa, 5 avril 2014 :

Le magazine français, Capital, a publié le palmarès de patrons français les mieux payés, qui selon les données ont vu leur fiche paie grimper en flèche l’an dernier.

Le record revient à Thierry Breton, le patron d’Atos, qui a vu ses rémunérations bondir de 74,5%, à 4,9 millions d’euros.

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Nouvelle convention UNEDIC, nouvelle attaque contre la classe ouvrière

Article publié dans « Communisme-Ouvrier n°42« , bulletin de l’Initiative Communiste-Ouvrière :

Avec 3,34 millions de chômeurs pour la seule catégorie A pour le mois de février, le taux de chômage ne cesse d’augmenter. Pas un jour sans qu’on apprenne un nouveau plan de licenciements, une nouvelle fermeture d’usine ou de nouvelles suppressions d’emplois… aujourd’hui, il n’y a plus un seul travailleur qui ne craigne de se retrouver à devoir pointer à Pôle Emploi et il n’y a pas une famille ouvrière qui ne soit pas touchée par le chômage. Responsables de cette situation, les patrons et actionnaires qui licencient à tour de bras pour augmenter leur taux de profits, les gouvernements successifs à leur service et un système, le capitalisme, où le sacro-saint droit de propriété des riches passe avant le droit à une vie décente pour la majorité de la population. Malgré tout, il s’est trouvé des bureaucrates syndicaux pour signer, dans la nuit du 21 au 22 mars, avec le patronat la nouvelle convention UNEDIC qui vise à faire 800 millions d’euros d’économie chaque année sur le dos des travailleurs privés d’emploi.

Pour tous les salariés qui touchent1.573 euros nets mensuels ou plus d’abord, le taux d’indemnisation passe de 57,4% à 57% du salaire brut… certes, la baisse n’est « que » de 0,4%, mais quand on compte le moindre centimes pour finir le mois justement, le moindre euro compte ! Pour les 2,2 millions de travailleurs intérimaires, l’annexe 4 dont ils dépendent est vidée de son contenu, et ils perdront, selon la CGT, en moyenne 20% de leurs allocations. Menacés par le patronat les intermittents conserve encore leur régime, mais avec un plafonnement de leur allocation mensuelle et une hausse des cotisations de 10,8 % à 12,8 %.

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Vidéo : Manifestation syndicale à Casablanca

Ce dimanche 6 avril, entre 10.000 et 15.000 travailleuses et travailleurs de toutes les régions du Maroc ont manifesté dans les rues de Casablanca.

Dans la vidéo, le secrétaire générale de l’UMT (Union Marocaine du Travail) explique que c’est une manifestation de l’ensemble des organisations syndicales de toutes les villes et régions du Maroc, organisée par les ouvriers et les ouvrières u pays, pour leurs droits, la hausse des salaires et des retraites, la défense de la sécurité sociale, la baisse des prix et des emplois pour les jeunes chômeurs.

Casablanca : Plus de 10.000 travailleurs manifestent contre l’austérité

AFP, 6 avril 2014 :

Quelque 10.000 personnes ont manifesté dimanche à Casablanca, au Maroc à l’appel de syndicats désireux de « mettre la pression » sur le gouvernement avec qui le dialogue s’avère difficile, selon la presse locale.

D’après un correspondant de l’AFP, au moins 8.000 personnes ont participé à cette « Marche nationale de protestation et de défense du pouvoir d’achat, de la dignité, de la liberté et de la justice sociales ». Les organisateurs ont de leur côté avancé le chiffre de « 15.000 ».

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La deuxième ville de Libye, Benghazi, paralysée par une grève

Reuters, 6 avril 2014 :

Une grève massivement suivie dans les secteurs public et privé a paralysé dimanche la deuxième ville de Libye, Benghazi, pour dénoncer l’insécurité grandissante et demander la démission du Congrès général national (CGN), le parlement de Tripoli dont le mandat est arrivé à échéance le 7 février.

L’aéroport international de la ville a été fermé et un avion des Turkish Airlines a dû être dérouté, rapporte la presse libyenne.

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Bouaké : Des filles et garçons de salle menacent d’entrer en grève

AIP, 6 avril 2014 :

Bouaké – Des filles et garçons de salle des formations sanitaires de la région de Gbèkè regroupés au sein du Syndicat national des agents des services hospitaliers de Côte d’Ivoire (SYNASHO-CI) ont menacé, samedi à Bouaké, de débyayer pour exiger le paiement de leurs primes paramédicales et de risque estimées à environ 72 millions de FCFA.

‘‘Si rien n’est fait dans les jours à venir, nous serons obligés d’observer un arrêt de travail’’, a averti la porte-parole dudit syndicat, Tewa Aka, qui dénonce des injustices à leur égard.

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Montauban : Les CRS chargent les ouvriers en grève

La Dépêche, 6 avril 2014 :

Le conflit chez Nutribio où rappelons-le les salariés sont engagés depuis 10 jours dans un mouvement de revalorisation salariale avec le soutien de la CGT a vécu au cours de la nuit de vendredi à samedi un épisode «violent» de l’avis même de la trentaine de salariés présents cette nuit-là. Alors qu’une dizaine de camions attendait de pénétrer sur le site en bordure du Tescou, le piquet de grève tenait bon malgré quelques tentatives externes pour désamorcer le mouvement. Tout s’accélérait finalement vers 3 heures du matin lorsqu’une cinquantaine de CRS requis par la préfecture recevaient l’ordre de charger. Ce qu’ils firent sans état d’âmes, dégageant après les sommations d’usage, le passage pour les camions-citernes en attente. Un épisode très mal vécu par les grévistes qui hier restaient présents à l’entrée du site.

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France / Rwanda : Génocide et complicité

La puissance impérialiste qu’est la France refuse toujours de reconnaître son rôle dans le génocide au Rwanda. Cristiane Taubira devait représenter la France lors des commémorations du génocide, lundi 7 avril. Mais suite aux déclarations du chef de l’État rwandais, Paul Kagamé, dans Jeune Afrique, la France a décidé d’annuler sa participation à ces cérémonies, attendues et préparées de longue date à Kigali.

Paul Kagamé a évoqué dans une interview à Jeune Afrique le rôle de l’Etat français dans le génocide : « Les puissances occidentales aimeraient que le Rwanda soit un pays ordinaire, comme si rien ne s’était passé, ce qui présenterait l’avantage de faire oublier leurs propres responsabilités, mais c’est impossible. Prenez le cas de la France. Vingt ans après, le seul reproche admissible à ses yeux est celui de ne pas en avoir fait assez pour sauver des vies pendant le génocide », nous a-t-il déclaré le 27 mars dernier. « C’est un fait, mais cela masque l’essentiel : le rôle direct de la Belgique et de la France dans la préparation politique du génocide et la participation de cette dernière à son exécution même. » Paul Kagamé estime également que la responsabilité des soldats français va plus loin que ce que la France a toujours admis. « Interrogez les rescapés du massacre de Bisesero en juin 1994 et ils vous diront ce que les soldats français de l’opération Turquoise y ont fait. Complices certes, à Bisesero comme dans toute la zone dite ‘humanitaire sûre’, mais aussi acteurs. »

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Allemagne : Un salaire minimum de dilettante

Courrier International, 4 avril 2014 :

La droite chrétienne-démocrate (CDU-CSU) et les organisations patronales ont atteint leur objectif : détricoter le salaire minimum légal [qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2015]. Voilà que les chômeurs de longue durée sont à leur tour [à l’instar des jeunes sans qualification de moins de 18 ans et des stagiaires préparant leur entrée dans le monde du travail] exclus du salaire horaire à 8,50 euros. Une preuve d’amateurisme sur le front de la politique du marché du travail.

Un allongement artificiel des périodes de chômage

En effet, les entreprises seront tentées de limiter l’embauche d’un chômeur à six mois seulement : si celui-ci fait valoir ses droits au salaire horaire de 8,50 euros passé ce délai, il pourra être remercié le plus simplement du monde pour être remplacé par un autre chômeur. Et ce n’est pas noircir le tableau.

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