Rieumes : Les facteurs en grève illimitée depuis hier

La Dépêche, 12 mars 2014 :

La direction de La Poste prévoit la réorganisation du centre de distribution de Rieumes. Les facteurs protestent contre ce projet dont l’objectif est d’adapter le nombre de facteurs à l’intensité du trafic. Ceci implique la suppression de deux tournées sur les onze prévues actuellement. Après avoir été reçu par la direction de La Poste le jeudi 6 mars, Force Ouvrière a maintenu son préavis de grève.

Les facteurs du centre Rieumois ont manifesté leur mécontentement hier mardi mars en se réunissant devant le bureau de Poste et ont ainsi entamé une grève illimitée. «Le tri général devait migrer de Rieumes vers Muret mais la direction s’est ravisée. L’économie prévue sera alors compensée par une réorganisation du travail à Rieumes fondée sur la flexibilisation à outrance.

Outre la suppression d’emplois, ces changements renforceront la pénibilité et dégraderont les conditions de travail induit par l’allongement des tournées. Nous émettons de sérieux doutes sur la capacité de nos collègues à pouvoir effectuer les tournées», explique un représentant du syndicat. Nicole, factrice depuis 25 ans, dénonce la remise en question de la titularisation des facteurs de quartier : «nous avons peur que la qualité du service s’en ressente. Je ne voudrais pas perdre ce lien social auquel je suis attachée. C’est le cœur du métier. Je suis un facteur pas un chauffeur livreur».

La reprise de l’activité reste en suspens

Les usagers de Rieumes et des communes aux alentours sont venus nombreux pour signer la pétition des facteurs. «Solidaires, nous sommes conscients des enjeux vis-à-vis de ce service public de proximité», déclarait l’un d’entre eux. Plusieurs élus, maires de villages voisins et personnalités en passe de briguer de futurs mandats, ont également fait le déplacement pour soutenir cette action. La question de la reprise de l’activité reste pour l’heure en suspens.

SUDPTT31 a interpellé la direction locale basée à Muret pour qu’une rencontre de négociation puisse avoir lieu cet après-midi pour éviter le pourrissement social, qui serait préjudiciable pour les grévistes et aussi pour les usagers.