Plusieurs salariés douaisiens de la plateforme téléphonique Duacom (sous-traitant de SFR) ont répondu en cette fin de mardi après-midi à l’appel à la grève de la CGT en débrayant de 16 heures à 17 heures devant les grilles de la société. Tous affirment que la direction leur impose de travailler ce mercredi 1er janvier alors qu’elle optait jusqu’ici pour le principe du volontariat. Une première à laquelle les grévistes refusent d’adhérer.
Pour la poignée de grévistes réunis derrière la bannière rouge vif de la CGT ce mardi peu après 16 heures, et ceux qui quittaient les lieux au compte-gouttes sans s’attarder, rien ne justifie en effet que certains – « une quinzaine au moins » – travaillent le premier de l’An, jour férié s’il en est. « On n’est pas un service d’urgence quand même, les clients qui auront bloqué leur téléphone ne sont pas à un jour près » ; « On a une vie de famille, elle doit être respectée », « On bosse déjà comme des Chinois payés en bols de riz, faut pas exagérer »…
Voilà en substance ce qu’on pouvait entendre ce mardi après-midi rue Fauré où les manifestants déploraient surtout que la société ait renoncé « pour la première fois de se contenter de volontaires comme elle le faisait jusqu’à maintenant », peste Guillaume Kubiak, le délégué cégétiste. Les salariés du service des résiliations seraient parmi les principaux concernés. « Et gare à celui ou celle qui se risquera à dire non », déplore cette autre salariée qui, comme ses collègues, fustige « une pression quotidienne et malsaine de la direction », ou encore « des conditions de travail précaires pour un SMIC de misère alors qu’en plus de gérer les résiliations, on nous demande de vendre des ouvertures de lignes ».
L’appel à la grève – qui serait aussi motivé par « les difficultés d’évolution de carrière » auxquelles seraient confrontés les salariés – est maintenu pour ce mercredi 1er janvier.
NB : Malgré plusieurs tentatives, nous ne sommes pas parvenus à entrer en contact avec la direction de Duacom.
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