La grève se poursuit chez Amazon Allemagne

Les Echos, 18 décembre 2013 :

Les arrêts de travail se poursuivent en Allemagne à l’appel du syndicat Ver.di.
L’américain n’est pas prêt à négocier un accord social.

En dépit des grèves qui se poursuivent sur deux sites d’Amazon en Allemagne, le géant du commerce en ligne affirme qu’il continue d’assurer régulièrement la livraison des paquets dans cette période cruciale d’avant-fêtes. Le syndicat Ver.di, qui appelle à ces arrêts de travail, est décidé quant à lui à maintenir la pression dans un conflit social qui dure depuis plusieurs mois.

Hier, plus d’un millier de salariés ont cessé le travail, selon le décompte du syndicat, parmi les 9.000 salariés répartis sur neuf sites en Allemagne. Amazon ne décomptait de son côté que 550 participants. A Bad Hersfeld, dans la Hesse, la grève continue aujourd’hui et un vote doit décider de la poursuite ou non du mouvement. Hier, les salariés en grève à Leipzig, en Saxe, ont décidé de maintenir leur mouvement jusqu’à samedi.

« Notre intention n’est pas de gâcher les fêtes de Noël des clients, mais de faire en sorte qu’Amazon continue à leur livrer les paquets au prix d’un gros effort financier », explique Christoph Schmitz, porte-parole du syndicat Ver.di. Aucune information n’est donnée à ce sujet chez Amazon, où l’on a embauché 14.000 saisonniers pour faire face à l’activité débordante d’avant-Noël.

Le conflit repose depuis le début sur la volonté de Ver.di de voir Amazon signer un accord collectif basé sur le secteur du commerce. Le géant américain s’y refuse et se tient à un barème « maison » en prenant pour référence le secteur moins bien payé de la logistique. Amazon décide de la rémunération et des conditions de travail de ses salariés en dialogue avec le comité d’entreprise de chaque site, explique-t-il. A ce titre, il paye un salarié débutant 9,55 euros de l’heure pour le tarif de base. Cela le situerait dans le haut de la fourchette du secteur.

Ver.di estime qu’il peut obtenir plus et se dit capable de financer un conflit social dans la durée. Avec le site de Graben, en Bavière, un troisième foyer de grève s’est allumé lundi en Allemagne, pour un jour. D’autres sites pourraient suivre, prévoit le syndicat, qui enregistre des adhésions suite au conflit.

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