Grève à Citroën : Les dockers pourraient entrer dans le conflit

Zinfo 974, 13 décembre 2013 :

Alors que le juge des référés a ordonné aux grévistes de libérer l’accès des bâtiments de CFAO Motors et de CMM Automobiles, les grévistes ont choisi de maintenir les piquets de grève devant le siège de l’employeur, chemin Grand Canal, à Sainte-Clotilde.

« Quand une décision de justice tombe, libre à nous de l’exécuter ou non », explique Sébastien Faconnier, délégué syndical de CGTR Citroën, qui considère comme « injuste » la décision du tribunal de Saint-Denis. « Depuis le départ, l’accès n’est pas bloqué », souligne-t-il. « Ce n’est pas une décision de justice injuste qui va nous faire changer de cap ».

Un coup de pouce de la CGTR Port et Docks ?

Le cap, les 35 grévistes de Citroën veulent le maintenir et même le durcir. « Le mouvement va se durcir et s’amplifier davantage », confirme Sébastien Faconnier. Danio Ricquebourg, le représentant de la CGTR Port et Docks, est venu apporter son soutien aux grévistes en milieu de semaine, avec la promesse d’apporter une aide si le dialogue de sourd continuait entre la direction et les grévistes. La CGTR Port et Docks pourrait, d’après nos informations, bloquer l’accès du site de Citroën au Port dès lundi prochain.

D’ici là, les grévistes organisent un grand kabar samedi après-midi, de 13h30 à 17h00, où ils espèrent obtenir le soutien de quelques élus. Ils doivent également se réunir ce week-end pour établir quelle forme donnée à la mobilisation.

La CGTR Sud, qui soutient les grévistes, s’est quant à elle étonnée dans un communiqué « du silence de la direction du travail et de la direction de la CFAO, suite à sa demande faite en début d’après-midi de réunion d’urgence d’une nouvelle table de négociations. La direction de la CFAO aurait elle pris la décision de refuser toute négociation ? », se demande-t-elle.

« Notre objectif est que chaque salarié retrouve son droit à travailler dans des conditions normales »

Quant à la direction de CFAO Motors, elle a « pris acte », dans un communiqué de la décision de justice. « Aujourd’hui, ce mouvement ne mobilise qu’une partie de nos effectifs. Notre objectif est que chaque salarié retrouve son droit à travailler dans des conditions normales. Nous devons pouvoir également répondre à nos engagements vis-à-vis de nos clients et les accueillir en toute quiétude sur nos sites », indique le directeur général de CFAO Motors, Eric Benavante.

Dans ce communiqué, la direction rappelle qu’elle a proposé de mandater « un Cabinet d’études indpendant afin de mener un audit interne du climat social et des risques psychosociaux dans l’entreprise. Aujourd’hui, elle souhaite que cette démarche aboutisse rapidement ».

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