Article de Vincent Duse, militant CGT à l’usine PSA de Mulhouse et membre du Courant Communiste Révolutionnaire du NPA :
A trois mois de la fin de la grève sur le site de Aulnay-sous-bois contre la fermeture, et grâce au vote des accords dits de « compétitivité » par le gouvernement Hollande-Ayrault, la direction de PSA vient de déclencher une attaque en règle contre les salaires sur l’ensemble des sites. Heureusement, la riposte ne s’est pas fait attendre.
Ces attaques comprennent :
a) un blocage des salaires qui pourrait durer pendant trois ans 3 ans, alors que par ailleurs les prix n’arrêtent pas de grimper. ;
b) la suppression de la prime d’ancienneté versée par PSA après 20 ans de boîte, ce qui entraîne en moyenne des pertes de plus de 50 euros par mois ;
c) la baisse de la prime de nuit (ou nuit partiel) qui passerait de 18% à 15 % et qui ferait perdre 170 euros par mois à certains salariés ;
d) la suppression de la prime de rentrée de 187 euros versée fin août et qui ne fait en réalité que compenser sur un période de 4 semaines la prime de panier que les salariés ne touchent pas pendant les congés ;
e) la suppression pour les sites qui en bénéficiaient de la subrogation (le système de maintien de salaire en cas de maladie) qui évite des pertes de salaire en cas d’arrêt ;
f)le non-paiement des samedis obligatoires, avec la mise en place d’un compteur et d’une régularisation en fin d’année (ce qui permet à PSA de « compenser les samedis par des périodes de chômage imposé » ; la baisse du paiement des journées de chômage partiel qui serait de 84 % contre 90 % aujourd’hui.