L’Info.re, 25 juin 2013 :
Le port de Maurice est paralysé par un mouvement de grève des employés. Une revendication salariale est derrière ce malaise qui pourrait dégénérer rapidement si aucun consensus n’est trouvé.
Depuis quelques jours, les activités ralentissent à un rythme très inquiétant au sein de la société portuaire mauricienne, le Cargo Handling Corporation Ltd ou CHC.
Depuis vendredi, les syndicalistes ont entamé ce qu’ils appellent un « go-slow », réduisant la vitesse de productivité de l’ordre de 7 à 8 conteneurs déchargés par heure au lieu des 20 à 22 habituellement, rapporte l’Express de l’île.
Depuis le début du malaise social, deux navires auraient déjà été obligés de faire un détour et n’ont pas pu, de ce fait, décharger leurs marchandises au niveau du port. Lors d’une conférence de presse tenue hier soir, le directeur de CHC a reconnu que « l’heure est grave ».
Ce mardi, une nouvelle rencontre inter syndicaliste se tiendra, durant laquelle les grévistes pourront décider de passer à la vitesse supérieure dans leurs revendications, basées principalement sur une hausse salariale. Le go-slow pourrait ainsi dégénérer en une véritable cessation temporaire des activités portuaires, une situation menaçante pour l’économie de l’île.
Une cellule de crise devra bientôt voir le jour. Elle sera chargée de recueillir les doléances des employés et proposer des solutions dans les 30 jours.
L’Express de Maurice rappelle que le grogne des employés du port a commencé lorsque Bijay Coomar Appana, ancien directeur du Pay Research Bureau (PRB) a publié ses recommandations sur la révision salariale. Alors que la direction du CHC avait promis une hausse salariale de 30%, le rapport, lui, préconise entre 13 à 18%.