Okeanos, 30 avril 2013 :
Depuis quelques temps, la situation à Lesbos est alarmante. Les syriens, les afghans, les somaliens et les immigrés de nombreux autres pays ont supplié en vain la police et la gendarmerie du port de les arrêter. Étrange ? Pas tant que ça, quand on sait que leur arrestation est nécessaire pour qu’ils puissent s’enregistrer et déclencher la procédure administrative d’expulsion, ce qui leur permet de rester légalement dans le pays pendant un mois (six mois pour les syriens suite à une très récente décision ministérielle). C’est pour eux le seul moyen légal de se rendre à Athènes et de poursuivre leur voyage, avant de trouver d’autres moyens pour atteindre la destination envisagée au départ (en dehors de la Grèce généralement, et dans les pays d’Europe du nord de préférence).

Pourtant, la gendarmerie du port et la police refusent de les arrêter, sous prétexte de « ne pas savoir quoi faire d’eux ». D’après eux, les cellules de détention de la police sont totalement inadaptées pour accueillir en nombre et n’ont même pas l’infrastructure sanitaire la plus rudimentaire. Il faudrait nourrir les immigrés, les soigner et les cellules sont déjà pleines à craquer. Les policiers préfèrent donc rester indifférents à ces flopées de migrants, tous les jours plus nombreux, qui défilent devant eux. Les gendarmes du port et les policiers se les renvoient tour à tour (et la distance entre le bureau de police et la gendarmerie du port n’est pas moindre à Mytilène), aucun ne voulant faire usage de son autorité pour les arrêter. Et s’ils ne les renvoient pas à leurs collègues, ils se dédouanent du devoir de les arrêter en leur servant des excuses fallacieuses.
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