Un magasin qui ouvre ses portes à 17h30, voilà qui n’est pas courant. Le Brico Plan-it à Messancy a encore connu une journée compliquée. Un piquet de grève surprise d’un syndicat empêchait les clients d’entrer. Cette fois, le syndicat CNE (CSC) pointe carrément du doigt l’attitude du directeur Stany Louis. Le tract distribué aux clients s’intitulait «Honteux». On pouvait y lire des mots très forts à l’encontre du directeur. Des manifestants étaient descendus de différents magasins du Hainaut.
Pour rappel, au niveau national, des négociations entre les syndicats et la direction générale du groupe piétinent. Une journée de grève a donc eu lieu le 29 mars et cela ne s’était pas bien passé entre la direction du magasin de Messancy et certains grévistes.
Dictature ?
Ce lundi, une action coup-de-poing a surpris tout le monde : un piquet de grève et surtout un tract aux clients qui ne mâchait pas ses mots pour expliquer cette action subite. «À Messancy, comme dans l’ensemble des Plan-it, le personnel a donc voté pour l’arrêt de travail du magasin le vendredi 29 mars 2013. Dans votre magasin de Messancy, le directeur a décidé d’utiliser tous les moyens pour casser le mouvement. Menaces sur l’emploi, menaces de représailles sur les grévistes, menaces et insultes sur la délégation syndicale. Comme si cela ne suffisait pas, la réouverture du magasin a été menée avec force et violence par les adjoints du directeur. Ce dernier, pour compléter son attirail de pression et de menace envers les travailleurs a demandé à un huissier de justice de venir sur place. Le mouvement avait pourtant été voté par la majorité du personnel. Il a été cassé par la violence sur décision d’une seule personne. Nous ne pouvons accepter cette attitude dictatoriale, insultante et intolérable dans notre démocratie. Nous le montrons ce jour! Merci pour votre compréhension!»
Bruno Antoine de la CSC a voulu être présent ce lundi avec une trentaine de collègues : «La CNE a voulu marquer le coup. Aujourd’hui, Messancy est le seul magasin fermé du groupe. Fin mars, le directeur a émis des menaces à l’égard de contrats temporaires. Ses propos sont déplacés. On a ici un conflit lié au comportement du directeur, M. Louis».
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