Article publié par l’Initiative Communiste-Ouvrière :
Il n’y a pas besoin de faire de longues analyses pour constater qu’aujourd’hui comme hier le gouvernement français est au service de la bourgeoisie. Lorsque les ouvriers manifestent contre les licenciements, que ce soit à Rueil-Malmaison, devant le salon de l’auto à Paris ou à Strasbourg, ils ont en face d‘eux, comme sous Sarkozy, les forces de répression. Rien de bien nouveau et rien d’étonnant, les gouvernements se succèdent depuis des décennies, tantôt de gauche, tantôt de droite, la bourgeoisie reste aux commandes de l’Etat, menant la même politique anti-ouvrière. C’était d’ailleurs aussi le cas sous le gouvernement Jospin quand Mélenchon était ministre délégué à l’enseignement professionnel.

Ce n’est donc pas peu dire que Moscovisci est, comme les autres ministres, au service du patronat et que la politique qu’il mène va à l’encontre des intérêts de la classe ouvrière. Mais la sortie de Mélenchon dénonçant Moscovisci en disant qu’il aurait le « comportement de quelqu’un qui ne pense pas en français qui pense dans la langue de la finance internationale », n’a rien à voir ni avec la lutte contre une politique anti-sociale ni avec la défense des intérêts ouvriers. Ce type de discours nationaliste oppose non pas les travailleurs et le patronat, mais ce qui serait un « bon capitalisme » français à la « finance internationale ». C’est une rhétorique qui feint d’oublier que l’on parle bien français dans les Conseils d’Administration de Renault ou de PNB Paribas, mais surtout qu’il importe peu, à nous les travailleurs, que la famille Peugeot pense « plus en français » que la famille Mittal. Pour les ouvriers, c’est la même exploitation et les mêmes licenciements, que nos patrons parlent le français, l’anglais, le chinois ou le breton.
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