Le Monde, 12 décembre 2012 :
Tumultes, bousculades et appels à la résistance. Voilà comment ont réagi les salariés d’Opel à Bochum, quand ils ont appris que leur site ne construirait plus de voitures après 2016. Le chef d’Opel par intérim, Thomas Sedran, était venu l’annoncer en personne, lundi 10 décembre, devant quelque 2 300 employés, au palais des congrès de la ville.
Les chaînes de l’usine de la Ruhr s’arrêteront définitivement à l’issue de la production de l’actuel modèle, le monospace Zafira, a-t-il expliqué, en raison de la baisse drastique de la demande et des énormes surcapacités sur le marché européen. En revanche, le centre de logistique – qui emploie 430 salariés – est préservé et pourrait même élargir ses activités, a encore précisé M. Sedran. Enfin, des discussions sont en cours pour installer une usine de pièces détachées à Bochum – le site le moins rentable parmi les quatre que la filiale de l’américain General Motors (GM) possède en Allemagne.
Si ce n’est pas la fin immédiate de l’usine de la Ruhr, qui emploie aujourd’hui 3 000 personnes, la fermeture à terme semble pourtant programmée. Car le constructeur automobile n’a présenté hier aucune alternative concrète pour poursuivre l’activité en 2017, alors qu’il laisse planer depuis des années la menace d’une fermeture.