Archives quotidiennes : 02/12/2012

Le Caire : En direct de la Place Tahrir

Info du Caire le 1 décembre 2012 envoyés par un lecteur :

De nouveau des centaines de milliers d’Égyptiens ont manifesté ce vendredi pour dire à Morsi « dégage ». Ce qui me frappe le plus c’est le fossé qui existe entre ce que crient les gens dans les manifestations: « A bas le régime, on veut sa chute, A bas le nouveau pharaon, dégage, deuxième révolution, etc » et ce que disent tous les partis oppositionnels et les journaux qui eux veulent seulement que Morsi renonce à son décret où il s’est donné des pouvoirs au dessus de la justice.

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« Morsi n’oublie pas les 49% qui n’ont pas voté pour toi et tous ceux qui se sont abstenus »

Ils disent tous « nous respectons le président qui a été légitimement élu mais nous ne voulons pas de ce décret et de cette constitution écrite par une poignée d’islamistes ». Il y a un fossé considérable entre la foule et tous ses représentants politiques. Même les socialistes révolutionnaires (trotskystes liés au SWP britannique), sûrement très courageux personnellement, mais politiquement sont complètement largués. Un jour ils soutiennent Morsi contre le fasciste Shafiq ( l’armée), ils ont même appelé à voter pour lui aux présidentielles, aujourd’hui ils le dénoncent et le qualifient aussi de fasciste, hier au début des journées insurrectionnelles, ils ne voyaient que les élections comme issue politique (en plein mouvement social !), ils veulent le retrait du décret de Morsi comme le disent les partis institutionnels d’opposition et pas le faire tomber comme le demandent les manifestants, ils ne voient aucun signe politique dans la vague de grèves actuelle des travailleurs qui ne seraient qu’économiques, alors que la plupart d’entre elles réclament de dégager tous les petits Moubarak du pays…etc, etc…

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Valls interpellé par des sans-papiers sur le marché d’Antony

Le Parisien, 2 décembre 2012 :

Manuel Valls a été abruptement interpellé ce dimanche matin sur le marché d’Antony (Hauts-de-Seine). Venu soutenir Julien Landfried, candidat (MRC) aux législatives partielles de la 13e circonscription face à Patrick Devedjian (UMP), le ministre de l’Intérieur s’est trouvé face aux militants déterminés du Réseau éducation sans frontières (RESF) et à plusieurs personnes en situation irrégulière redoutant leur expulsion.

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«Je suis ministre de l’Intérieur, a fermement rétorqué Manuel Valls. Il y a des critères, et la circulaire entre en application lundi.»

Chômeurs et précaires dans les rues de Paris

Samedi 1 décembre, entre 2.000 et 3.000 personnes, privés d’emploi, précaires, travailleurs et retraités, ont manifesté dans les rues de Paris contre le chômage et la précarité à l’appel de la CGT PEP (CGT Précaires et Privés d’Emploi), d’AC! (Agir Ensemble Contre le Chômage), de l’APEIS (Association pour l’emploi, l’information et la solidarité des chômeurs et des précaires) et du MNCP (Mouvement national des chômeurs et précaires), appel auquel se sont joints d’autres structures syndicales de la CGT, de Solidaires et de la CNT comme plusieurs organisations d’extrême-gauche, dont l’Initiative Communiste-Ouvrière.

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Cortège des Fralib

Cortège des Fralib

Partie de la Place Stalingrad, la manifestation a traversé les quartiers populaires de Paris, comme Barbès, sous les encouragement de nombreux habitants, pour finir Place Clichy. En plus des cortèges  des associations et syndicats de chômeurs, venus non seulement de Paris, mais aussi du Havre, de Nîmes, de Lyon ou des Bouches du Rhône, on notera la présence du cortège animée de la Coordination 57 des Sans-Papiers ou la présence des ouvriers de Fralib en lutte pour l’emploi et contre les licenciements.

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Nouvelle manifestation à Siliana en Tunisie.

SILIANA, Tunisie (Reuters) – Des heurts ont à nouveau opposé plusieurs milliers de manifestants antigouvernementaux aux forces de l’ordre samedi à Siliana, ville de Tunisie théâtre de violences depuis cinq jours.

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Des unités de la garde nationale, qui dépend du ministère de l’Intérieur, ont effectué des tirs de sommation à balles réelles et fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les protestataires dont le nombre était estimé à 3.000 environ.

« Siliana, tu seras le cimetière du parti Ennahda (ndlr, la formation islamiste au pouvoir) », scandaient les manifestants qui ont lancé des pierres en direction des forces de l’ordre.

Cette flambée de violence traduit la colère grandissante d’une partie de la jeunesse tunisienne qui reproche au gouvernement soutenu par les islamistes modérés d’Ennahda de ne pas avoir réussi à relancer l’économie du pays deux ans après la première révolution du « Printemps arabe ».

A Tunis, plusieurs centaines de militants laïcs se sont réunis samedi devant le ministère de l’Intérieur pour exiger la fin des violences à Siliana et la démission du ministre de l’Intérieur, Ali Larayedh.

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Le trafic ferroviaire paralysé par une grève contre l’austérité.

Le trafic ferroviaire était pratiquement paralysé samedi, jour férié au Portugal, en raison d’une grève des cheminots contre les baisses de salaires décidées par le gouvernement.

Les grèves se succèdent depuis juin dernier.

Les grèves se succèdent depuis juin dernier.

Les salariés des chemins de fer portugais (CP), qui réalisent des grèves ponctuelles depuis juin dernier contre les coupes dans le paiement des heures supplémentaires et des jours fériés, débrayent à nouveau ce week-end.

Ces mesures de rigueur sont contenues dans le nouveau code du travail adopté dans le cadre du plan d’assistance financière internationale accordé au Portugal en mai 2011.
Le service minimum, qui devait être assuré aujourd’hui, connaît des ratés. « Sur 58 trains prévus en service minimum dans la matinée, seuls six ont circulé », a déclaré Ana Portela, porte-parole des CP.
« A moins d’une situation d’urgence, ce à quoi nous répondrons, il n’y a pas d’impératif social » justifiant un service minimum durant un jour férié, a affirmé, de son côté, Antonio Medeiros, président du Syndicat national des machinistes (SMAQ), à l’agence Lusa.

Intermarché de Bressols : licencié pour avoir pioché deux biscuits.

Joël, 49 ans, chauffeur de nuit à la base logistique d’Intermarché à Bressols a été licencié pour faute grave. Son tort : avoir mangé deux biscuits destinés pourtant à la «casse.» Hier matin, ses collègues ont bloqué le site pour obtenir au moins une indemnité.

LA BASE INTERMARCHÉ BLOQUÉE SIX HEURES, HIER MATIN

Les grévistes ont bloqué la base logistique de Bressols hier de 5 heures à 11 heures

Les grévistes ont bloqué la base logistique de Bressols hier de 5 heures à 11 heures 

Deux biscuits ! C’est tout ce qu’il aura fallu pour qu’un chauffeur de nuit de la base de logistique d’Intermarché à Bressols se voir remercié. Tout a commencé il y a trois semaines. Cette nuit-là, Joël est rentré à Bressols après avoir livré les marchandises à Lavernose et Cazères, dans la Haute-Garonne. Il était alors quatre heures et le chauffeur terminait sa nuit de travail. «Je me sentais un peu fatigué. J’ai simplement voulu grignoter deux biscuits de la casse. Chez nous, la casse est un conteneur où l’on entrepose des marchandises abîmées, destinées au reconditionnement, à la Banque alimentaire ou à la destruction. Je ne pensais que ça allait avoir toutes ces conséquences. J’ai été traité comme un voleur. Après trente ans d’ancienneté, ça fait mal au ventre.»

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