La Presse, 23 novembre 2012 :
Elles ne peuvent pas voter. Ni conduire. Ni étudier sans le consentement d’un homme. Et voilà que les Saoudiennes voient le peu de liberté que leur pays leur réserve grugé par les nouvelles technologies. Depuis la semaine dernière, lorsqu’une femme quitte le pays, son «gardien» masculin, que ce soit un mari, un père ou même un fils, reçoit un SMS.
«Votre femme vient de quitter l’aéroport international de Riyad.» C’est ce message, reçu par un Saoudien qui voyageait avec sa femme, qui a alerté la militante des droits de la personne Manal Al-Chérif, qui a ensuite relayé l’information sur Twitter. Mme Al-Chérif est déjà bien connue en Arabie saoudite. L’an dernier, elle a été arrêtée et emprisonnée pendant une semaine après s’être filmée en train de conduire dans les rues du royaume wahhabite. Elle se bat toujours pour que les femmes aient le droit d’obtenir un permis de conduire.