TAP, 8 novembre 2012 :
Les habitants de la délégation de Jebeniana (Gouvernorat de Sfax) ont commencé, jeudi 8 novembre, une grève générale pour demander le rétablissement du climat de sécurité, le développement et l’emploi, comme c’est le cas, aussi, pour les sans-emploi des îles Kerkennah qui ont organisé un rassemblement de protestation, devant le siège du gouvernorat de Sfax.
La grève générale des habitants de la délégation de Jebeniana a paralysé les différents services et établissements publics, à l’exception des services vitaux, notamment l’hôpital, les pharmacies et les boulangeries.
Selon le délégué de Jebeniana, les citoyens demandent, aussi, la réalisation du projet intégré de la région, en suspens qui nécessite des investissements de 5,5 millions de dinars tunisiens et qui concerne l’infrastructure de base et les services sociaux.
De son côté, le représentant de la coordination locale du Front populaire qui encadre et soutien la grève, Sami Belhaj, a critiqué « l’insuffisance dont souffre la délégation à l’échelle des moyens matériels et humains, du système sécuritaire et l’indifférence des autorités locales et régionales face aux appels répétés des habitants pour garantir la sécurité, à la suite de la vague des vols perpétrés contre la récolte des olives et les biens privés, dans la région.
Le gouverneur de Sfax, Fethi Derbali, a expliqué que la situation sécuritaire « connaît d’importantes améliorations dans la délégation de Jebeniana, après la réouverture des districts de police et la multiplication des patrouilles des brigades de la sécurité et de l’armée nationales ».
Par ailleurs, des sans-emploi dans les îles de Kerkennah ont observé un sit-in devant le siège du gouvernorat de Sfax pour protester contre la persistance du gouverneur de la région « à offenser les sans-emploi ».
Dans un communiqué, les protestataires ont exprimé leur rejet catégorique des décisions des autorités régionales qui ont conduit à « la dégradation de la situation des bénéficiaires du travail écologique, après la suspension du système et son remplacement par des emplois de chantiers, ainsi que l’arrêt du paiement de leurs salaires ».