Archives quotidiennes : 31/10/2012

Bricorama condamné à 18M€ d’amende.

L’enseigne de bricolage Bricorama a été condamnée en appel, ce mercredi, par le tribunal de Versailles, à payer une amende maximum de 18,1 millions d’euros au syndicat FO. Le montant déficitif de l’amende devrait être connu début décembre. L’enseigne fermera ses 31 magasins d’Ile-de-France, ouverts illégalement le dimanche, à partir du dimanche 11 novembre.

Jean-Claude Bourrelier, PDG de Bricorama, avait averti dans Le Figaro début septembre qu’une telle décision pourrait le conduire à supprimer 500 emplois, sur 2556 en France. Une partie des magasins concernés risque également de fermer définitivement. L’enseigne confirme qu’elle va engager des procédures contre ses concurrents Castorama et Leroy Merlin, qui ont eux souvent obtenu l’autorisation d’être ouverts le dimanche. 

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Decathlon contraint de fermer ses magasins le dimanche.

Attaqué en justice par FO, le leader de la distribution d’articles de sports n’a pas les autorisations préfectorales nécessaires pour sa dizaine de points de vente ouverts le dimanche.

Lorsqu'ils sont ouverts le dimanche, ses magasins réalisent de 20 à 25 % de leur chiffre d'affaires ce jour-là.

Lorsqu’ils sont ouverts le dimanche, ses magasins réalisent de 20 à 25 % de leur chiffre d’affaires ce jour-là.

Pour la première fois depuis quatorze ans, le Decathlon de Montreuil-sous-Bois, au bord du périphérique parisien, est resté portes closes dimanche. Le leader de la distribution d’articles de sports a décidé de ne pas ouvrir pour ne pas avoir à payer une amende de 3 000 euros pour chacun des 25 salariés concernés. Suite à une plainte de Force ouvrière (FO), Decathlon a été condamné fin septembre par le tribunal de Bobigny à une astreinte, faute d’autorisation pour ouvrir le jour du Seigneur.

Pour ne rien arranger, FO a engagé une procédure similaire contre le Decathlon de Noisy-le-Sec, en région parisienne. Un coup dur pour l’enseigne nordiste. Lorsqu’ils sont ouverts le dimanche, ses magasins réalisent de 20 à 25 % de leur chiffre d’affaires ce jour-là. C’est le deuxième jour le plus important, derrière le samedi (30 % des ventes hebdomadaires).

Decathlon risque un coup de fringale, car FO semble décidé à systématiser sa démarche. Selon nos informations, une dizaine de Decathlon (sur 250 en France) sont ouverts le dimanche. Et rares sont ceux qui disposent de l’autorisation préfectorale nécessaire, comme celui situé en face du Stade de France.

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Grèves et luttes sociales en Egypte

Extraits d’un article de Ahram Hebdo, 31 octobre 2012 :

Les grèves sont quotidiennement présentes dans les médias ces derniers temps. Médecins, ouvriers, professeurs, chauffeurs ou étudiants tous font valoir leurs revendications. Chaque jour, les Egyptiens se réveillent avec l’annonce d’une grève et, à chaque fois, un nouveau secteur s’ajoute à la liste.

Grève des conducteurs de bus au Caire

On voit alors travailleurs postés devant les syndicats, les ministères ou le palais présidentiel brandissant des pancartes et scandant leur refus de reprendre le travail s’ils n’obtiennent pas gain de cause. « On travaille dans des conditions difficiles et sans primes en échange. Alors, on a décidé de se mettre en grève : c’est la seule manière de se faire entendre ou d’attirer l’attention des responsables, puisque les autres moyens n’ont pas donné de résultat »,explique Ragui Nabil, chauffeur dans l’Organisme du transport public. Il affirme qu’avec ses collègues, ils ne veulent plus se contenter de miettes comme ce fut le cas les années précédentes.

Ils réclament une augmentation de salaires, pouvoir travailler par roulements et que leur organisme ne dépende plus du ministère du Transport qui abuse de leurs droits.« Nous avons fait la révolution pour obtenir des libertés et la justice sociale. Alors, on veut du changement », lance Nabil.

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Etats-Unis : Ouvriers en lutte, à l’école des ex-Samsonite

Regards, 30 octobre 2012 :

Le fonds d’investissement créé par Mitt Romney délocalise une usine américaine en Chine. Résultat des courses : 170 licenciements. Mais pour la première fois de leur vie, les employés ont décidé de lutter.

Les anciens ouvriers de Samsonite d’Hénin-Beaumont (France) solidaires de la lutte des travailleurs de l’usine Sensata de Freeport (Etats-Unis)

Mitt Romney a promis la guerre économique à la Chine, mais c’est contre l’ouvrier américain que son fonds d’investissement Bain Capital la livre. L’entreprise passée maître dans l’art de la délocalisation a racheté l’usine Sensata de Freeport près de Chicago en janvier 2011. La sentence n’a pas tardé à être rendue : ses 170 employés seront licenciés le 5 novembre. Non pas que les 500 millions de dollars de bénéfices réalisés au second trimestre par l’usine de fabrication de composants automobile ne permettaient plus de les payer, mais l’attrait d’ouvriers chinois payés 99 centimes de dollars par heure et travaillant 75 heures par semaine, 7 jours sur 7, a été trop grand.

Aucun des ouvriers de l’usine n’est syndiqué. Mais pour la première fois de leur vie, les employés de Sensata ont décidé de lutter. Depuis le 12 septembre, ils se relaient nuit et jour en face de l’usine, où ils ont monté un camp. Ils ont mis Mitt Romney au défi de venir les soutenir, sans résultat. Le candidat Républicain n’est plus à la tête de Bain Capital, mais il profite des millions investis dans ses filiales. Ainsi en 2011, il a fait virer 405 000 dollars (313 000 euros) de ses bénéfices depuis Sensata vers une fondation qui lui appartient, évitant ainsi de payer des impôts.

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Lom Pangar (Cameroun) : Le ras-le-bol des travailleurs de la CWE

Le Messager, 31 octobre 2012 :

Tentant de manifester pour une seconde fois, les employés de la China international water electric corporation (Cwe), qui dénoncent entre autres les faibles rémunérations, le non-respect des normes du travail et les maltraitances multiformes ont encore été tranquillisés par des promesses.

Durant toute la journée de ce lundi 29 octobre 2012, les oreilles des populations et des autorités administratives de la région de l’Est étaient orientées du côté de Lom Pangar, où un mouvement de grève générale des travailleurs du chantier de construction du barrage hydro-électrique était annoncé. Les récriminations portées sur leur préavis de grève dont Le Messager a obtenu copie parlent, « du classement et de la rémunération conformément à la convention collective nationale des entreprises du bâtiment, travaux publics et activités annexes du 24 août 2004 ; les primes et accessoires de salaires liés ; les paiements des heures supplémentaires travaillées ; le respect des normes internationales du travail concernant les licenciements et autres sanctions ; le respect de la législation et de la réglementation pour les heures de travail en occurrence les jours fériés ; la sécurité sociale ; le logement ; le rappel et l’apurement des sommes dues aux travailleurs ; etc. ».

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Ford publie un bénéfice record

La semaine dernière, Ford a annoncé la fermeture de trois sites industriels, dont l’usine de Genk en Belgique. Au global, le groupe va ainsi supprimer 6.200 emplois, soit 13 % de ses effectifs.

Et pourtant, le journal « Les Echos » du 30 novembre 2012 nous apprend :

« Le géant américain a fait état, au troisième trimestre, d’un résultat opérationnel de en hausse de 15,7 %, à 2,2 milliard de dollars, un record. Le dynamisme des ventes en Amérique du Nord, où le groupe affiche une marge historique de 12 %, compense les pertes européennes.

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Sur le dialogue social….

Déclaration du bureau du Syndicat FO des Métaux de Saint Etienne, le 26 octobre 2012 :

Pourquoi notre Confédération doit arrêter de participer au dialogue social sur la « sécurisation de l’emploi »

Dans un compte-rendu des négociations sur la « sécurisation de l’emploi », la délégation de FO rend compte des revendications du MEDEF : institution d’une période probatoire (lire période d’essai supplémentaire) après la période d’essai, fin de l’obligation de motiver les licenciements et la fin des « incertitudes juridiques » concernant un licenciement, etc… Tout cela au nom de la lutte contre la « précarité »

Il serait d’ailleurs nécessaire que notre Confédération rende public les documents diffusés durant ces « négociations ». Ce qui se passe tous les jeudis dans cette négociation, est de la même eau.

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