Environ 150 salariés de l’usine Saft de Poitiers (ex-usine Leclanché) ont débrayé une heure hier matin à l’appel de l’intersyndicale, en solidarité avec leurs collègues de Nersac (Charente). La multinationale vient en effet d’annoncer son intention de mettre en vente ce site, ce qui laisse planer bien des inquiétudes sur l’avenir des emplois.

Les banderoles étaient de sortie hier à Poitiers, à l’appel de l’intersyndicale. Les syndicats CGT, CFDT et CFE-CGC, sont représentés sur le site poitevin.
Cette inquiétude gagne également les autres sites de Saft France (Poitiers et Bordeaux), même si, officiellement, leur activité n’est pas menacée. Les salariés disent assister ces derniers mois à un « transfert massif de technologie vers Jacksonville », aux États-Unis, pays où la multinationale a son siège. La recherche et le développement seraient eux aussi progressivement transférés aux USA et en Inde, au détriment de l’Europe.
Les salariés poitevins citaient hier l’exemple des batteries du nouveau chariot élévateur Fenwick qui est assemblé à Cenon-sur-Vienne, près de Châtellerault. Ces batteries sont fabriquées à Jacksonville puis montées en république tchèque avant d’être acheminées dans la Vienne. Selon les salariés, ces opérations pourraient tout aussi bien être effectuées à Nersac et à Poitiers, si la politique de l’entreprise, disent les syndicats n’était pas « le profit pour le profit. »
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