Le temps fort du mouvement est prévu cet après-midi, dans les locaux d’Onet, proches de l’usine Verallia (ex-Saint-Gobain), rue des Quillettes à Châteaubernard. Des salariés de la société annoncent qu’ils seront en grève et manifesteront tout haut leur désarroi. Ils sont très inquiets pour leur avenir à court terme.
Onet qui travaille en sous traitance pour Verallia depuis quatre ans serait en passe, selon les informations des personnels, de perdre le contrat de retriage des bouteilles. Ce contrat s’achève officiellement le 15 décembre. «L’appel d’offres est en cours, on entend tout et son contraire, et l’idée du mouvement qui s’inscrit dans un cadre national c’est de dire à Onet et à Verallia « surtout ne nous oubliez pas »», indique Bernard Lebraud, délégué syndical CGT.
L’activité de retriage de bouteilles occupe 36 personnes chez Onet, «en majorité des femmes», précise Olivier Magique, secrétaire du comité d’entreprise. L’effectif actuel sera-t-il conservé si la société qui décroche le marché n’est pas Onet ? «Rien n’est sûr», s’inquiètent les représentants syndicaux qui espèrent des précisions rapides mais ne cachent pas leur inquiétude.«On sera à leurs côtés aujourd’hui», affirme Dominique Spinali, délégué syndical CGT.
La direction de l’entreprise, de son côté, n’était pas joignable hier. Une grève chez Onet, ce n’est pas une première. Le conflit de février 2011 a marqué les esprits: il portait sur les salaires jugés trop bas et les conditions de travail difficiles. Les salariés avaient obtenu satisfaction au terme d’un long bras de fer.