Archives quotidiennes : 25/08/2012

Grève dans le secteur de l’information s’il n’y pas de progrès dans les négociation.

Babnet Tunisie, 24 Août 2012 :
Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et le syndicat pour la culture et l’information, relevant de l’UGTT ont organisé, vendredi, à Tunis, une assemblée extraordinaire qui a entériné dans sa motion finale, le principe de la grève générale pour le secteur de l’information.
La date du 15 septembre prochain a été fixée comme date butoir pour le déclenchement de cette grève qui pourrait intervenir au cas de non avancement des négociations en cours avec le gouvernement.

Cette assemblée extraordinaire a été convoquée sur fond de crise, à la suite des récentes nominations décidées unilatéralement par le gouvernement à la tête de l’établissement de la télévision nationale et de « Dar Assabah ».

Des nominations qui ont suscité réprobation et refus de la part des syndicats représentant le secteur qui y voient une volonté délibérée du gouvernement de reprendre en main et de contrôler la ligne éditoriale des médias publics.

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Grève des salariés d’Air France à l’aéroport de Strasbourg.

Le Parisien, le 24/08/2012 :

La plupart des salariés d’Air France de l’aéroport de Strasbourg-Entzheim ont fait grève vendredi pour protester contre la suppression prévue de la liaison aérienne entre Strasbourg et Roissy Charles-de-Gaulle, a-t-on annoncé de source syndicale.

Ce mouvement, à l’appel d’une intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CGT, FO et SUD) n’a cependant pas provoqué de perturbations des vols, a indiqué à l’AFP la direction régionale de la compagnie aérienne en milieu d’après-midi.

« La direction a fait appel à une société concurrente pour assurer les services aux voyageurs », a déploré Luc Clémens, délégué CFDT du personnel.

Selon lui, la quasi-totalité des salariés d’Air France qui travaillaient vendredi (soit une soixantaine sur un total de quelque 200 employés) ont arrêté le travail entre 11H00 et 12H00 et s’apprêtaient à faire de même entre 20H00 et 21H00. Une partie a également fait grève dans l’intervalle.

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Stop à la complémentarité des femmes !

Communiqué CGT, 24/08/2012 :

Alors que les femmes tunisiennes se sont engagées avec courage dans la lutte pour la construction d’une société démocratique, elles subissent d’incessantes tentatives de remise en cause de leurs acquis historiques de la part des forces au pouvoir.

S’il était adopté, le projet de l’article 28, qui consacre une vision paternaliste en instaurant une notion de « complémentarité » des femmes par rapport aux hommes, marquerait une régression par rapport à l’actuel statut des femmes tunisiennes. Il irait à l’encontre de leur juste combat pour l’égalité pleine et entière. La transition politique que vit la Tunisie offre des opportunités sans précédent de consolidation des droits actuels des femmes, mais aussi de progrès. Progrès indispensables, notamment en matière de droit à la santé, à l’enseignement, à l’éducation, à l’emploi, à l’accès aux postes de décision, à la dignité, à l’autorité parentale…

Nous saluons la volonté de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) de faire des droits des femmes une priorité d’action, et de combattre toutes formes de discrimination.

Nous affirmons tout notre soutien et notre solidarité envers les associations féministes, envers la Commission Femmes de l’UGTT, et envers toutes les organisations qui se mobilisent, à travers le pays, afin d’exiger l’inscription dans la Constitution en cours de rédaction de l’égalité totale entre les femmes et les hommes.

Montreuil, le 24 août 2012

Solidarité avec les travailleurs d’Afrique du Sud face à la répression

Partout dans le monde, la sanglante répression des ouvriers de la Mine de Marikana par la police sud-africaine le 16 août a provoqué la consternation et la révolte des militant(e)s ouvriers. En France, pour les organisations syndicales, la CGT et la FSU ont dénoncé clairement ce massacre. Des protestations s’organisent un peu partout dans le monde comme à Stockholm lundi 27 août.

En France, des actions sont en cours de préparation dans différentes villes (comme Lyon, Paris, Besançon ou Lille) pour le samedi 8 septembre en mémoire des mineurs sud-africains tombés sous les balles de la répression, pour dénoncer ce crime contre la classe ouvrière et en solidarité avec la lutte de nos sœurs et frères de classe en Afrique du Sud.

N’hésitez pas à nous contacter pour participer à l’organisation de cette journée : contact@communisme-ouvrier.info ou sur la page facebook « Solidarité avec les travailleurs d’Afrique du Sud« .

Qui sont les « européens comme les autres » ?

Contribution d’un membre de l’Initiative Communiste-Ouvrière au débat « Les Roms sont-ils des Européens comme les autres ? » sur Newsring. Cette contribution nous a été demandé puisque nous animons, avec d’autres militant(e)s anti-racistes, la page « A bas le racisme anti-roms » depuis l’été 2010.

« Les Rroms sont-ils des Européens comme les autres ? »

Poser la question « les Rroms sont-ils des Européens comme les autres » implique qu’il y aurait en Europe, qu’il s’agisse de l’Europe politique, l’Union Européenne, ou de l’Europe géographique, c’est-à-dire le sous-continent du nord-ouest de l’Eufrasie, des « Européens comme les autres » et des « Européens pas comme les autres« . D’un simple point de vue humain et logique, la réponse devrait être simple : Rroms ou Gadjé sont en tant qu’êtres humains vivant dans cette région que l’on appelle Europe tous des « Européens comme les autres ».

Mais le fait même que la question soit posée, non seulement sur cette page, mais dans la plupart des pays d’Europe, montre que la réponse n’est pas forcément si claire. Au delà des Rroms, cette question est posée dans un contexte de montée du racisme et des nationalisme. Si les Rroms ne sont pas des « Européens comme les autres« , qui sont les « Européens comme les autres » ? Et qui sont les « Européens pas comme les autres« , qui, parce qu’ils sont des « Européens pas comme les autres » auraient à subir des mesures d’exception racistes ? Toute la propagande sur « l’identité nationale » de Sarkozy allait aussi dans ce sens : il y aurait une « identité française » caractérisant les « vrais français« , à opposer à celles et ceux qui, au contraire, ne le seraient pas. C’est la base, le principe, de toutes les politiques nationalistes, se définir une identité contre « l’autre« , celui qui est jugé « étranger« . Et on n’entend que trop en ce moment, en France comme partout en Europe, des discours, suivis de plus en plus par des violences et même des meurtres, à l’encontre de celles et de ceux qui, justement, ne seraient pas « des Européens comme les autres« . Les logiques nationalistes et racistes fonctionnent toujours de cette manière, on différencie les humains entre « nous » et « pas nous« , et cette dernière catégorie finit souvent par être, d’abord traitée en citoyens de seconde zone, puis souvent même complètement déshumanisée. C’est, d’une façon plus moderne, dans le cadre de l’Etat-nation, la même question que se posait l’Eglise de savoir si les Indiens d’Amérique d’abord, les Noirs d’Afrique ensuite, étaient bien des humains comme les autres. La réponse, négative, a servi à justifier le massacre des premiers et la déportation des seconds comme esclaves.

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Solidarité avec les mineurs sud-africains

Communiqué de la CGT :

C’est avec la plus grande fermeté que la CGT condamne le massacre perpétré par la police le 16 août 2012 à la mine de platine Lonmin de Marikana en Afrique du Sud.

La CGT s’incline devant les dizaines de mineurs en grève tombés sous les balles de la police. Elle a également une pensée fraternelle pour les soixante-dix-huit autres qui ont été blessés. On ne répond pas à des revendications sociales en assassinant des salariés en grève !

La CGT appelle solennellement la direction de Lonmin à ouvrir immédiatement et sans condition les négociations qui s’imposent pour une amélioration conséquente des conditions de vie (logements décents, accès à l’eau, à l’électricité,…), de rémunération et de travail de tous les mineurs.

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Massacre de mineurs grévistes en Afrique du Sud : la FSU exprime sa consternation devant l’horreur

Communiqué de presse de la FSU, 24 août 2012 :

La FSU condamne le meurtre, par la police, jeudi 16 août, de 34 grévistes d’une mine de platine sud-africaine. Salariés de l’entreprise britannique Lonmine, ils revendiquaient un peu plus du triplement de leur salaire (hors primes), aujourd’hui de 400 euros mensuels pour un travail dans des conditions extrêmement dures.

L’Afrique du Sud détient environ 80% des réserves connues de platine et assure plus de 75% de sa production. Depuis l’année 2000, le cours du platine a été multiplié par quatre. Les mineurs de Lonmine n’ont pas profité de cette augmentation, mais ont été victimes d’un chantage exercé par l’entreprise britannique – reprendre le travail ou être licenciés – et d’un massacre sous les balles de la police.

Vingt ans en arrière, l’apartheid était aboli. Puis, en 1994, l’ANC remportait les élections nationales. Arrivée au pouvoir, l’ANC dû renoncer à la Charte de la Liberté dont l’ambitieux programme social passait notamment par la nationalisation des mines. Les détenteurs de l’appareil économique conservèrent leur position acquise lors de l’apartheid et des politiques néolibérales furent mises en œuvre. Le tout sous la pression des pays occidentaux, du FMI et de la Banque mondiale : l’Afrique du Sud était alors écrasée par une dette héritée de… l’apartheid !

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