AFP, 21 août 2012 :
Des employés d’une filiale du groupe nucléaire français Areva exploitant l’uranium dans le nord du Niger ont observé lundi un arrêt de travail de quelques heures pour des revendications salariales, a appris mardi l’AFP de sources concordantes.
« Il y a eu hier (lundi) un bref mouvement d’humeur, des agents de la Société des mines de l’Aïr (Somaïr) ont bloqué des camions de la société pendant un moment pour rappeler des engagements d’Areva au sujet de revendications salariales », a indiqué à l’AFP Inoua Neino, le patron du Syndicat des travailleurs des mines du Niger (Syntramine).
« Il n’y a ni grève, ni préavis de grève chez Areva et tout est rentré dans l’ordre depuis lundi », a précisé Inoua Neino.
Un responsable d’Areva au Niger a confirmé à l’AFP cet arrêt de travail, évoquant un « mouvement spontané ».
« Les agents de la Somaïr ont effectivement arrêté de travailler lundi de 5H00 (locales, 04H00 GMT) à 12H00 (11H00 GMT). C’était un mouvement spontané et tout est rentré dans l’ordre depuis », a-t-il expliqué sous couvert d’anonymat.
Selon lui, les agents de la compagnie ont également « dénoncé l’attitude » de leurs dirigeants syndicaux, les accusant « de ne pas faire avancer les pourparlers » engagés depuis des mois avec Areva pour arriver à « des hausses de salaires ».
Présent depuis 40 ans au Niger, le groupe français y exploite deux gisements, situés à 1.200 km au nord de Niamey, le premier à ciel ouvert à Arlit par la Somaïr, et un gisement souterrain à Akokan.
Areva doit en outre commencer l’exploitation de la mine géante d’Imouraren (nord), présentée comme « la deuxième du monde », en 2013-2014.
Le Niger est le sixième producteur mondial d’uranium.
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