Archives quotidiennes : 04/08/2012

ASF : grève aux péages

L’Indépendant, 4 août 2012 :

Toujours fer de lance des revendications au sein des Autoroutes du Sud de la France malgré « les pressions » et « la discrimination syndicale » – on se souvient ici de ‘l’affaire Galano’, notamment – la CGT soutient le mouvement de grève initié depuis une semaine et qui prend fin ce samedi à 6 h, des salariés de la filière péage du district de Rivesaltes. Un service de quelque 70 personnes, sur 170 salariés sur le district.

Une grève discrète – « Impossible aujourd’hui d’approcher des barrières de péages, ne serait-ce que pour distribuer des tracts, sans risquer le licenciement immédiat », témoigne un syndicaliste -, mais qui en dit néanmoins long sur « le ras-le-bol » des salariés soumis, disent-ils, à une dégradation continue de leurs conditions de travail depuis la privatisation en 2006 des ASF et le rachat par le groupe Vinci. « L’automatisation à outrance des péages a généré une diminution drastique des effectifs, explique Patrick Gadbin, délégué régional CGT. 1 400 emplois supprimés sur l’ensemble des ASF, près d’un quart sur le district de Rivesaltes ».

Management local mis en cause

La CGT interpelle le gouvernement sur ces suppressions de postes, qu’elle met en parallèle avec les 820 millions d’euros de bénéfices de Vinci autoroutes en 2011, la hausse de 6 % des rémunérations de ses dirigeants et le + 17 % pour le PDG d’ASF, Pierre Coppey.

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Monoprix Roquette Victoire des grévistes.

CGT, 3 août 2012 :

Au terme de leur 38e jour de grève, les salariés du Monoprix Roquette (Paris 11e) viennent d’obtenir satisfaction.

Alors qu’ils organisaient un nouveau rassemblement solidaire, devant le magasin, ce vendredi 3 août, les salariés ont appris la bonne nouvelle.

Leurs revendications ont été entendues : notamment le respect du temps de pause. La reconnaissance du sous-effectif en caisse et des embauches immédiates. Le remplacement dans un délai de 3 à 5 jours des salariés absents. La réparation du monte-charge. La fin du recours systématique aux sanctions. La création de nouvelles caisses et le remplacement du matériel obsolète…

La CGT Commerce et Services de Paris se félicite de cette victoire arrachée à l’issue d’un conflit anormalement long, dont la direction du Monoprix faisait une question de principe.

Elle continue à condamner les pratiques managériales de cette entreprise qui consiste à accentuer les cadences de travail et imposer la polyvalence, au mépris de la santé des salariés.

L’hébergement d’urgence fait encore plus défaut en été.

Le Monde.fr avec Reuters, 03.08.2012 :

Deux demandes d’hébergement d’urgence sur trois n’ont pas été honorées en juillet en France. Elles étaient une sur deux à être refusées l’hiver dernier, d’après la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS). 

La FNARS, qui a mené cette étude dans 37 départements, s’oppose de longue date à la gestion saisonnière de l’hébergement d’urgence, qui prévoit d’adapter l’offre aux conditions climatiques. Dénonçant une « absence criante de réponses en été », la fédération demande la pérennisation des places hivernales encore ouvertes, la réouverture des quelque 2 500 places disponibles et fermées début juillet et la mise à disposition de nouvelles places dans les départements où les besoins sont les plus forts.

L’hébergement d’urgence, une affaire de saison

Aussi, en juillet, les demandes au 115, numéro d’urgence pour les sans-abri ont été aussi importantes que celles enregistrées entre les mois de décembre et de mars, mais elles ont moins abouti, du fait notamment de la fermeture des places hivernales, d’après l’association. Plus de sept réponses négatives sur 10 (72 %) étaient en effet dues au manque de places, soit huit points de plus qu’à l’hiver dernier.

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L’usine Freescale de Toulouse s’arrête sans bruit malgré 500 licenciements.

AFP, 2/08/2012 :

L’usine de l’américain Freescale à Toulouse vient de s’arrêter définitivement au coeur de l’été, dans la plus grande discrétion malgré le licenciement annoncé de 500 personnes.

En 2009, Freescale, qui ne la jugeait plus rentable, se donnait jusqu'à fin 2011 pour fermer cette unité de fabrication de composants principalement destinés à l'industrie automobile. Freescale promettait alors d'offrir "un CDI pour chaque salarié licencié".

En 2009, Freescale, qui ne la jugeait plus rentable, se donnait jusqu’à fin 2011 pour fermer cette unité de fabrication de composants principalement destinés à l’industrie automobile. Freescale promettait alors d’offrir « un CDI pour chaque salarié licencié ».

Au moment où PSA Peugeot Citroën ou le groupe Doux accaparent l’attention sociale, l’arrêt de la production chez Freescale, quelques jours avant la date initialement prévue du 10 août, est passé quasiment inaperçu.

Cet arrêt ne surprend personne. Cela fait plus de trois ans que la direction du fabricant américain de semi-conducteurs Freescale (ex-Motorola) a annoncé, le 22 avril 2009, la fermeture de son atelier toulousain de fabrication de galettes de silicium et le licenciement des salariés, au nombre de 821 à l’époque.

Depuis, environ 300 salariés ont trouvé un nouvel emploi, selon la direction.

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