Le Bucarest Herald, dans son édition du 6 juin, rapporte qu’à Baia Mare (Roumanie), le maire Catalin Chereches (PNL, Parti National-Libéral) a commencé à « nettoyer » la zone de Craica des 2.000 roms qui y habitent. Dans la nuit, les premières familles roms ont été expulsées de la zone, transportées par camions avec l’aide de la police et déplacées dans le bâtiment du laboratoire de l’ancienne usine chimique Phoenix, aussi surnommée « l’usine de la mort », devenue Cuprom après 1990 et jusqu’à sa fermeture en 2006, et qui était une des usines les plus polluantes de Roumanie.

Protestation de Roms et de militant(e)s anti-racistes à Baia Mare le 6 juin
Dans le bâtiment, les Roms se sont rendus compte que rien n’y avait été mis en place pour pouvoir y vivre. Les murs avaient été repeints de blanc, mais on trouvait toujours dans les pièces des armoires avec des substances chimiques vieilles de 15 ou 25 ans.
L’ambiance sinistre de camp de la mort était renforcée par le reste de toute sorte d’anciens panneaux comme « danger de mort » ou « interdiction de mélanger les produits chimiques » sur les fenêtres et les portes. Dans de nombreuses pièces, il restait des produits chimiques.