En partenariat avec « Los Mineros », l’Union nationale des travailleurs des mines et du métal (Sindicato Nacional de Trabajadores Mineros, Metalúrgicos y Similares de la República Mexicana – SNTMMSRM), le principal syndicat représentant les travailleurs dans les industries minières et sidérurgiques aussi bien des employeurs nationales et multinationales au Mexique. En raison de son militantisme et de son indépendance politique, le syndicat est confronté à une campagne systématique de répression depuis six ans obligeant son Secrétaire Général à l’exil au Canada.
Défenseur des droits humains au Mexique, José Enrique Morales Montaño du Centre d’Assistance aux Travailleurs (CAT) à Puebla, a été kidnappé et torturé le 15 mai 2012 alors qu’il se rendait au Conseil Local de l’Emploi. Il devait y accompagner un groupe d’ouvriers du textile défendant leurs droits dans une procédure contre une usine de la région. Ses ravisseurs ont gardé un pistolet appuyé sur sa tempe durant de longues périodes, menaçant de le tuer, lui et les autres membres du CAT. Dans la soirée, ils l’ont abandonné sur un chemin reculé à Veracruz, en emportant son téléphone portable et son sac à dos.
M. Morales a subi des blessures graves. Le lendemain matin, Blanca Velázquez, directrice du CAT, a reçu un message à partir du téléphone de M. Morales Montaño lui intimant : « Tu vas mourir, salope ».
Depuis la création du CAT en 2001, le centre a contribué à l’organisation de syndicats démocratiques et indépendants dans plusieurs usines de sous-traitance de pièces automobiles et de textiles évinçant au passage les syndicats « maison » en place.
Les efforts du CAT pour organiser les travailleurs ne conviennent pas à tout le monde, ce qui a récemment conduit à une série d’attaques. En 2010, ses bureaux ont été cambriolés et le personnel menacé par e-mail, des avertissements peints sur les murs du local. Après d’intenses discussions avec les autorités, le personnel du CAT a reçu des mesures de protection de l’Etat de Puebla, retirées sans explication un an plus tard sans qu’il y ait eu la moindre enquête.
Le syndicat Los Mineros du Mexique qui travaille en étroite collaboration avec le CAT depuis plusieurs années appelle à une campagne internationale de solidarité pour garantir la vie, l’intégrité physique et la sécurité de José Morales Montaño Enrique et les autres membres du CAT qui continuent à se battre pour les droits de l’homme et des travailleurs au Mexique.