Article d’Aleksa Gvozden publié dans Communisme-Ouvrier n°21, bulletin de l’Initiative Communiste-Ouvrière :
Le résultat du parti raciste et antisémite français, le « Front National », au premier tour des élections présidentielles pose des questions.
Le score de 18% de votants est le plus haut de l’histoire du FN. Cela prouve d’abord que ce parti a profité pleinement de la participation relativement haute à ces élections (80% des inscrits) et qu’il arrive encore à mobiliser. En suite, le FN est bien une organisation politique qui fait totalement partie du système actuel même s’il affirme le contraire, avec la démagogie qu’on lui connaît. Ce parti se retrouve donc aisément dans le paysage politique bourgeois qu’il dénonce tant. Il en est désormais une constante. L’arme fatale que le capitalisme nous ressort à chaque fois lorsque la contestation et la révolte des travailleuses et travailleurs le bousculent.
Tout en évitant le ridicule d’un constat du type « 1 français sur 5 », 18% des votants est énorme. Cela représente presque 6 500 000 de voix, contre 3 800 000 en 2007. C’est seulement 9-10 points (3-4 000 000 de voix) derrière les candidats libéraux, finalistes, et plus de 16% (plus de 6 000 000 de voix) devant les candidats se prétendant de l’extrême gauche.
On ne peut cependant pas recourir à la facilité et qualifier ce vote simplement de vote contestataire. Seulement 30% d’électorat lepeniste évoque la contestation comme raison de son vote, le reste affirme un « vote d’adhésion » à la personnalité et à l’idée : « la France aux français ».