L’Avenir de l’Artois, 19 avril 2012 :
Depuis le 10 avril, 22 h, les employés de Draka-Prysmian ont entamé un piquet de grève à l’entrée de l’entreprise et la manifestation n’en finit pas.
Et le mouvement de grève que connaît le site douvrinois, installé sur la zone industrielle Artois-Flandres, connaît un écho du côté de Calais, où l’entreprise a installé une seconde usine.
Les syndicats ont lancé un appel à la grève suite à des accords salariaux qui ne convenaient pas à la majorité des employés. « Comme chaque année, des négociations autour de l’augmentation des salaires se sont déroulées en mars, explique Jean-Michel Legros, délégué CGT. Les trois syndicats, CFDT (pour Calais uniquement), CGT et CFTC ont réclamé une augmentation de 4 %. L’entreprise a finalement proposé une augmentation générale de 1.6 % et une prime individuelle de 0,6 % pour les plus méritants. »
La mobilisation ne faiblit pas
Ayant eu vent d’une augmentation de 13 à 15 % pour les cadres, les employés n’ont pas accepté la décision des dirigeants. « D’autant que nous avions reçu une augmentation générale de 2 % en 2011 et une prime individuelle de 0,9 %… Nous ne sommes pas d’accord. Tous les bénéfices et bonus sont reversés aux employeurs et on ne laisse rien aux employés. » Dès le 11 avril, les employés ont pris la décision de bloquer l’entrée aux fournisseurs. « Les employés sont encore libres d’aller et venir mais nous ne faisons plus entrer les fournisseurs, ce qui devrait impacter fortement la production. » Après une semaine de grève, les dirigeants de Prysmian n’avaient toujours pas entamé de nouvelles négociations avec les salariés. Les 70 % de grévistes ont gonflé durant le week-end.
Aux dernières nouvelles, les syndicats réclamaient 2,5 % d’augmentation salariale, 500 euros de prime individuelle et le paiement de l’ensemble des journées de grève. « Nous avons envisagé de durcir le mouvement mais nous souhaitons avant tout rester raisonnés et pacifistes », a conclu Jean-Michel Legros.