« On nous demande des sacrifices, et en échange, qu’est-ce qu’on obtient ? Même pas un paquet de cigarettes, une augmentation de 4 E nets ».
Hier, Philippe Semura, délégué syndical CGT, harangue la quarantaine de salariés réunis en assemblée générale dans la cour de l’usine LME, à Trith-Saint-Léger. « On ne va pas lâcher ! », lance l’un d’entre eux.
Depuis lundi, aciérie et laminoir affichent un taux de grève record, selon le syndicaliste : « Un bon 300 personnes », sur près de 400 employés en CDI.
À la base de la grogne, les négociations annuelles obligatoires des salaires. Côté CGT, on verrait bien reconduite l’augmentation obtenue l’an passé à savoir une quarantaine d’euros en plus à la fin du mois. « La direction a proposé 0,5 %. Cela fait 7 E bruts : on nous dit de ramasser les miettes ! C’est la goutte d’eau pour des ouvriers qui ont déjà concédé des « sacrifices », notamment en renonçant à des pauses ou en acceptant d’amplifier leurs horaires.
Lundi donc, ils se mettent en grève, un mouvement « réfléchi », selon le délégué syndical. Pour que les salariés soient pénalisés le moins possible, c’est une grève perlée – ils cessent le travail à tour de rôles – qui a été décidée. Mais l’organisation de l’usine est ainsi faite qu’une heure de grève dans les laminoirs bloque la production deux heures dans les aciéries, et la chaîne est à l’arrêt. Lire la suite