L’Humanité, 30 janvier 2012 :
Bruxelles, correspondance. Contre l’austérité, les syndicats belges appellent à cesser le travail ce lundi dans tout le pays. Bruxelles devrait être paralysée lors du Conseil européen visant l’adoption du nouveau traité.

C’est un signal fort qu’ont décidé de donner les syndicats belges : une grève générale contre les mesures d’austérité, en particulier celles qui concernent les retraites et l’indemnisation du chômage. Les trois centrales syndicales du pays – FGTB (socialiste), CSC (chrétienne), FGLB (libérale) – ont maintenu le mot d’ordre en dépit des pressions incroyables dont elles font l’objet. Pressions qui ne surprennent guère de la part du ministre des Pensions, le libéral flamand Van Quickenborne, mais davantage quand elles viennent de ministres socialistes. Le premier d’entre eux, Elio Di Rupo, a reproché aux syndicalistes de « conduire les citoyens vers l’abîme ». Le jeune chef des socialistes flamands, Bruno Tobback, va plus loin en les accusant d’utiliser « la bombe atomique ». « Je comprends l’inquiétude, a-t-il dit hier, mais il faut garder la bombe atomique pour la guerre mondiale, pour un gouvernement de droite qui applique des mesures de droite. Une grève générale qui ne fait pas exploser le gouvernement est sans effet. »
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