Archives quotidiennes : 18/01/2012

Répression policière à Pamiers (Ariège)

La Dépêche, 18 janvier 2012 :

Midi. Les manifestants qui devaient se cantonner à la place Sainte-Hélène ont déjà commencé à remonter l’avenue Frédéric Soulié. CGT, CFDT, FSU, UNSA, Solidaires et les autres, sans compter les dizaines de collégiens et lycéens s’échauffent dans le cortège. Ils sont 1000 selon les syndicats, 400 selon les forces de l’ordre. À un kilomètre et demi, guère plus, dans la salle de la Rijole, Nicolas Sarkozy adresse ses vœux aux représentants de la ruralité ariégeoise. Et à défaut de se faire voir, ses détracteurs tentent de se faire entendre.

« C’est un scandale de n’avoir pas pu nous laisser accéder à la Rijole. Nous sommes parqués comme du bétail », s’indigne cette femme, employée à la mairie de Foix. Pas si parqués, puisqu’ils se sont autorisés à s’aventurer en terre interdite si l’on peut dire, remontant progressivement le long de la sous-préfecture. Pour autant, dans les rangs du cortège, beaucoup de colère, mais aucune violence. Bien sûr, quelques quolibets, mais pas de provocation face au barrage de CRS qui se tient juste au-dessus d’eux. Pourtant, subitement, c’est la panique. Après les sommations données sans porte-voix, un nuage de fumée blanche monte au-dessus de la foule, et les premiers manifestants font marche arrière illico, se couvrant le visage comme ils peuvent. Le gaz lacrymogène atteint peu à peu les personnes les plus proches. Beaucoup de gens âgés, qui s’enfuient tant bien que mal. « Respirez tranquillement, respirez tranquillement ! » Des voix tentent de calmer les esprits. En quelques minutes, forcément, la quasi-totalité de la foule a reculé. Plusieurs manifestants, au sol, peinent à se remettre de l’attaque au gaz.

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Grève au complexe «Cevital» de Bejaia

L’Expression, 18 janvier 2012 :

Le complexe agroalimentaire de Bejaia, relevant du groupe privé «Cévital», a été paralysé mercredi par une grève générale de ses travailleurs, montés au créneau pour revendiquer de meilleurs salaires et surtout exiger la mise en place d’un syndicat propre à l’entreprise, a-t-on constaté.

Cette grève, une première depuis 1998, date de mise en fonction du complexe, a eu comme effet de geler l’activité des chaînes de production des unités de raffinage de sucre, d’huile et de margarine, selon les contestataires.

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Liban : Députés êtes-vous en train de couvrir les criminels ?

Le samedi 14 janvier, plusieurs centaines de femmes et d’hommes, voire un millier, ont manifesté dans les rues de Beyrouth pour revendiquer une véritable législation pour protéger les femmes des viols et plus largement des violences sexistes.

Intervention lors de manifestation :

Chers députés dites la vérité,
Êtes-vous en train de couvrir les criminels ?
A la prison les violeurs, à la prison !

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A Beyrouth, manifestation pour une (vraie) criminalisation du viol

L’Orient le Jour, 18 janvier 2012 :

Nasawiya appelle à dénoncer toute dénaturation de son projet de loi pour une protection unifiée des femmes contre les violences domestiques.

Un viol commis par un mari sur son épouse n’est pas un viol. Un violeur qui épouse sa victime est amnistié. C’est ce que prévoit le Code pénal libanais en l’état actuel et contre quoi plusieurs ONG libanaises, dont le collectif féministe Nasawiya, se mobilisent.

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Les mouvements sociaux s’amplifient en Tunisie

El Watan, 18 janvier 2012 :

Plusieurs villes dans le Centre et le Nord-Est de la Tunisie connaissent, ces derniers jours, des mouvements de protestation d’ordre social, qui se sont poursuivis hier, contre le chômage et le manque de logements afin d’améliorer les conditions de vie, a-t-on indiqué de source officielle.

Dans la localité de Nebeur (nord-ouest), «des protestataires ont bloqué, hier, la route reliant le Kef à Jendouba, provoquant une paralysie du trafic entre les deux gouvernorats», a rapporté l’agence de presse TAP, indiquant que les jeunes de la ville de Kef entament déjà «leur quatrième journée consécutive de protestation».

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Vivarte : Du débrayage à la grève

La Nouvelle République, 18 janvier 2012 :

Issoudun (Indre) : Le mouvement se durcit chez Vivarte. Au deuxième jour de débrayage, l’équipe de l’après-midi s’est prononcée, hier, en faveur d’une grève totale à une large majorité. Un vote qui devait être proposé aux équipes du soir et du matin, à leur prise de service.

Finis, donc, les débrayages de 55 minutes. Place au piquet de grève. Dès 16 h, les grévistes ont commencé à regrouper des palettes devant l’entrée principale de la Compagnie européenne de la chaussure (CEC). « Il ne fait pas chaud. La nuit va être longue. Il va bien falloir se réchauffer », lance un salarié.

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Bourgogne : les enquêteurs de l’Insee en grève

France 3 Bourgogne, 18 janvier 2012 :

Ces pigistes payés à l’enquête constituent le socle de la collecte de chiffres à l’Insee.

Depuis deux ans, ils négocient un nouveau statut qui leur assurerait une meilleure protection sociale. Mais, les discussions au niveau national piétinent.

Les enquêtrices et enquêteurs pigistes de l’Insee sont près de 1 000 en métropole et dans les Dom. On en compte une vingtaine en Bourgogne, dont un seul en CDI. La plupart de ces salariés sont des femmes qui exercent ce métier depuis plus de dix ans.

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Au Nigéria le mécontentement reste vivace

RFI, 18 janvier 2012 :

Au Nigeria, les autorités essuient de vives critiques après l’intervention de l’armée contre les manifestations, lundi. Aucun blessé n’est à déplorer, mais la présence militaire est encore manifeste dans les rues de Lagos. La grève générale a été suspendue, tandis que le mécontentement se poursuit. Pour l’heure, non plus dans la rue comme la semaine dernière, mais dans les conversations.

« Non, mais bon… » : ces mots sont symptomatiques et redondants. Depuis la suspension de la grève générale lundi, les Nigérians tergiversent. L‘activité a repris son cours normal à Lagos, la capitale économique, mais les populations sont hésitantes. Entre nécessité de survivre et envie d’obtenir gain de cause, difficile de choisir.

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