L’Observateur de Beauvais, 28 décembre 2011 :
Mardi 27 décembre, les salariés de la pouponnière Arc en Ciel, dans le quartier Argentine à Beauvais, ont manifesté, pour la première fois, durant quatre heures devant l’établissement.
L’annonce ne date pas d’hier, mais mardi 27 décembre, les salariés de la pouponnière Arc en Ciel, dans le quartier Argentine à Beauvais, ont manifesté, pour la première fois, durant quatre heures devant l’établissement.
Sur 101 emplois au total, 50 sont supprimés dans le cadre d’un plan social. Dès le 1er janvier 2012, les 50 personnes concernées connaîtront une dispense d’activités. Seront alors lancés l’appel aux départs volontaires jusqu’en avril, puis les propositions de reclassement.
Pour rappel, la gestion de la pouponnière Arc en Ciel accueille deux volets: le sanitaire (42 enfants) qui est pris en charge par l’ARS (Agence Régionale de Santé), et le social (43 enfants) pris en charge par le conseil général. Enfin, la gestion de l’ensemble a été confiée à la Croix Rouge.
Si le conseil général maintient son volet social, ses 43 lits, sa subvention à la Croix Rouge et ses 53,4 équivalents temps plein, l’ARS à quant à elle decidé de se séparer de son volet sanitaire.
«À la place, ils veulent créer une structure médico-sociale et un Sessad (service d’éducation spécialisée et de soins à domicile, ndlr). Huit auxiliaires du personnel actuel ont été formées pour intégrer ces centres, mais pour le reste, l’ARS va recruter des nouvelles personnes, regrette Lysiane Salvetat, secrétaire du comité d’entreprise à la pouponnière. Les personnes concernées par le licenciements sont majoritairement des agents spécialisés, des aides de vie et des ouvriers d’entretien, qui sont, pour beaucoup, sans qualification et avec beaucoup d’années d’ancienneté alors que vont-ils devenir,» se demande-t-elle.
Dès 2009, l’ARS avait fait part de son désir de réorganisation. Mais l’inquiétude est toujours présente parmi les salariés: «C’est joué, nous ne pouvons plus rien faire. Mais nous nous posons des questions sur nos futures conditions de travail car nous voulons maintenir un service de qualité tel que cela l’a toujours été,» précise Guillemette Declercq, déléguée du personnel de la pouponnière Arc en Ciel.
Si le sort des 50 salariés concernés par le licenciement semble d’ores et déjà fixé, qu’en sera-t-il des enfants jusque là suivis par le service sanitaire qui sera supprimé dès le mois de janvier 2012? L’ARS prévoit de continuer à suivre ces enfants, souvent handicapés, sous d’autres formes: un accueil de jour de douze lits et un service d’éducation spécialisée devrait ainsi directement intervenir au domicile des enfants.