Des milliers d’Israéliennes et d’Israéliens ont manifesté aujourd’hui (27 décembre) dans la ville de Beit Shemesh contre l’apartheid sexiste et la terreur quotidienne imposés par des réactionnaires religieux contre les habitantes et habitants de la ville. Avec des slogans comme « libérez Israël de la coercition religieuse » ou « Israël ne doit pas devenir un nouvel Iran », les manifestantes et manifestants ont voulu montrer leur indignation après que Naama Margolese, une fillette de huit ans, ait raconté à la télévision dans un reportage diffusé le 23 décembre, sa peur d’aller à l’école après avoir été agressée par des extrémistes religieux qui lui ont même craché au visage.
Les réactionnaires religieux voulaient aller encore plus loin et imposer un véritable apartheid sexiste dans cette ville, en interdisant aux femmes d’emprunter certains trottoirs.
Extrait d’un article de RFI, 27 décembre sur les pressions ségrégationnistes misogynes des ultra-orthodoxes en Israël :
Quelques semaines avant les attaques contre Na’ama Margolese, mi-décembre 2011, Tanya Rosenblit, jeune étudiante de 28 ans, pourtant habillée « modestement », manches et jupe longues et tête couverte d’un foulard, monte dans un bus d’une ligne appartenant à une compagnie ultra-orthodoxe. Contrairement à l’usage qui veut que les femmes s’installent à l’arrière, elle décide de s’asseoir devant, avec les hommes, plus près du chauffeur pour se faire expliquer à quel arrêt elle devait descendre. Les passagers ne l’acceptent pas, lui intiment l’ordre de s’asseoir derrière, elle refuse. Tanya Rosenblit poste des photos et ses commentaires sur un réseau social, estimant qu’en 2011 il est « inconcevable que de telles situations d’intolérance perdurent ».