La Bataille Socialiste, 5 novembre 2011 :
Le mardi 1er novembre a redémarré la campagne contre la criminalisation et le harcèlement du dirigeant syndical de Ferrominera: Ruben Gonzalez. Comme vous le savez, Gonzalez est devenu célèbre lorsqu’après une grève dans l’entreprise d’État de production et d’exportation du minerai de fer, exigeant le paiement des salaires impayés et l’application de la négociation collective du travail, il fut arrêté en septembre 2009 et fit 14 mois de prison. Le 28 Février 2011 il avait été condamné à 7 ans et 6 mois, une décision qui a déclenché un mouvement tel qu’il y avait eu annulation, le leader syndical restant astreint à se présenter régulièrement au tribunal dans l’attente d’un nouveau procès.
Le 9 Juin lors d’une réunion aux portes de l’entreprise, dans la confusion, le travailleur Renny Rojas a été assassiné. Des témoins ont identifié l’auteur du crime, mais plusieurs porte-parole régionaux du gouvernement bolivarien et du syndicat jaune ont accusé Ruben Gonzalez d’avoir orchestré l’assassinat. Ce mois-ci, Gonzalez a reçu une assignation à comparaître pour témoigner sur l’affaire, la tendance « officialiste » dirigée par Alfred Spooner en profitant pour fabriquer une fausse déclaration de la «junte de direction» de Sintraferrominera accusant Gonzalez d’assassinat. À ce point du récapitulatif, nous nous devons de rappeler que Rubén González est élu Secrétaire Général de Sintraferrominera, et vu la proximité des élections, où il semble devoir être réélu, le gouvernement a déployé diverses stratégies pour contrôler le syndicat d’en haut et du dehors, avec par exemple la suspension d’une élection par ordre du Conseil national électoral (CNE), dans un nouvel exemple d’ingérence étatique dans les questions relevant de la liberté d’association.