Rouen : Barrages filtrants des travailleurs en lutte

France Infos, 3 novembre 2011 :

Ils travaillent dans deux entreprises de Haute-Normandie en difficulté : M-Real et Petroplus. Plusieurs centaines de salariés ont installé des barrages filtrants sur les axes routiers conduisant à Rouen.

Leurs cibles : quatre rond-points stratégiques qui desservent l’agglomération de Rouen, au sud et à l’ouest, investis ce matin à 6h. Les centaines de manifestants filtrent le passge des voitures et distribuent des tracts aux automobilistes pour dénoncer la « désindustrialisation » de leur région.

Le mouvement, qui provoque d’importantes difficultés de circulation, devait se terminer dans la matinée.

Plusieurs entreprises sont représentées, en particulier la papeterie M-Real d’Alizay (Eure) qui emploie 330 salariés, et dont la fermeture a été annoncée. A Petite-Couronne (Seine-Maritime), 120 emplois sur 550 doivent être supprimés à la raffinerie Petroplus.

Une première manifestation de ce type avait été organisée le 26 octobre aux entrées sud de Rouen, déjà à l’intiative de l’UD-CGT de Seine-Maritime.



Paris-Normandie, 3 novembre :

Comme ils l’avaient annoncé, les salariés de plusieurs entreprises en difficulté de Haute-Normandie, dont M-real, Pétroplus et Saipol, bloquent ce jeudi matin depuis 7 heures les ronds-points de la Motte et des Vaches à l’entrée de la ville de Rouen (Seine-Maritime). Ces barrages filtrants, avec distribution de tracts, ont pour conséquence de ralentir fortemen, voir de bloquer complètement sur certains axes, la circulation. Sur la N338, la direction interrrégionale des routes (Dirno) signale ainsi un bouchon de 7 kilomètres en direction de Rouen en amont d’un barrage filtrant installé sur la commune de Petit-Quevilly. Les répercusssions se font ressentir sur la voie rapide Sud III, dans le sens Paris – Rouen. Une délégation des manifestants devrait être reçue à 11 heures à la préfecture de Seine-Maritime.

Paris-Normandie, 3 novembre 2011 :

Plus spectaculairement que la semaine dernière, les salariés de Petroplus (raffinerie, Petit-Couronne), M-real (papeterie, Alizay), Saipol (Grand-Couronne, biocarburants) rejoints par des employés de Renault Cléon et du port autonome seront tôt ce jeudi matin placés à des entrées de l’agglomération rouennaise pour distribuer des tracts expliquant les menaces qui pèsent sur ces entreprises.

En ce jour de rentrée des congés de Toussaint, la circulation risque donc d’être bien difficile entre 7 et 8 heures ce jeudi sur la Sud III, au rond-point des Vaches, au sud du pont Flaubert et sans doute aussi du côté de Gardy à Barentin.

Plainte pour harcèlement moral

Ces actions coup-de-poing, dont une première avait été menée sur le boulevard maritime du côté de UPM-Kymmene Chapelle Darblay mercredi dernier, ont pour objectif de sensibiliser la population au sort des salariés d’entreprises en pleine crise. La papeterie M-real de l’Eure mise en vente et n’ayant pas de repreneur, ses 330 salariés se trouvent désormais sous la menace d’une cessation définitive d’activité. « Nous voudrions un gel du plan de sauvegarde de l’emploi qui nous permette de continuer à étudier des solutions et nous attendons pour cela le résultat de notre référé. Une délégation va être reçue à la préfecture le 9 novembre et nous envisageons aussi un dépôt de plainte de tous les salariés contre la direction pour harcèlement moral », précise Jean-Yves Le Mahieu, représentant CGT à M-real.

Barbecue sous les fenêtres du préfet

Sur l’entreprise Petroplus, spécialiste en huiles et bitumes, pèse une décision d’arrêt de l’activité de fabrication d’huiles de base qui, selon les représentants syndicaux, ne serait que la première étape d’un futur démantèlement. Depuis cette annonce le 27 octobre, qui se traduirait par la suppression de 120 postes sur 550, les expéditions de produits finis, sont bloquées. « Nous nous adressons désormais aux politiques pour qu’ils se prononcent sur l’avenir de la filière en France qui est victime des importations de pays émergents non soumis aux mêmes contraintes environnementales et de sécurité que nous », martèle Yvon Scornet, de la CGT Petroplus.

Pour les manifestants, la journée va se poursuivre par un rendez-vous à la préfecture, où une délégation intersyndicale doit être reçue, avant la mise en route d’un barbecue.

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