Initiative Communiste-Ouvrière, 31 juillet 2011 :
Peggy Koscinzuck avait 36 ans. Elle habitait près de Cambrai, dans le Nord. Elle s’apprêtait à partir en vacances. Son conjoint l’a tué de 16 coups de couteaux, dont trois dans le cœur, après une dispute. Elle laisse deux orphelins de 5 et 11 ans. Leur mère est morte et leur père est son meurtrier
Que s’est-il passé précisément, nous n’en savons encore rien. Peut-être l’enquête nous en apprendras un peu plus, mais elle ne fera sans doute que dire ce que nous savons déjà : tous les deux jours, une femme meurt victime de son conjoint. On peut toujours rechercher des raisons dans la folie, dans l’alcool ou dans la drogue, mais dans ce cas, pourquoi est-ce presque toujours la femme qui est la victime ? Pourquoi est-ce ce dans ce genre de crimes horribles, c’est le plus souvent un homme qui tue « sa » femme ? Ce n’est pas un « fait divers », mais un crime sexiste.
Lorsqu’il y a un crime raciste en France, toute la gauche indignée défile dans la rue, et, après tout, elle a raison de le faire. Lorsqu’il y a un crime sexiste, rares sont les voix qui s’expriment, comme si c’était une fatalité. Ce n’est pas que personne ne parle des violences faites aux femmes, que personne ne dénonce ces assassinats, mais cela ne provoque pas les même réactions.
Peggy est morte et aucune manifestation ne la rendra à ses proches. Mais se battre pour que les droits des femmes soient respectés, pour une véritable égalité dans la société, pour que toutes les femmes victimes de violences puissent trouver de l’aide et que leurs bourreaux soient dénoncés, c’est se battre pour que ces crimes odieux disparaissent à tout jamais.